Notre position : L'équipage est de retour en France Mateo est resté à Nouméa | |
Ca sent la mer ... |
A peine arrivés au ponton, le mat est amené par Gérald sur le quai: le grutier est un expert,
et après avoir soulevé le mat à la verticale, il le dépose à quelques millimètres près
sur le support de pied de mat. Deuxième angoisse, les câbles seront-ils à la bonne longueur,
d'autant que sur l'étai il n'y a aucun réglage possible. Ouf ! Tout se passe parfaitement
bien et le mat est en place rapidement. Premières manœuvres de port ensuite pour aller faire le plein de gazole, et on se mets pour 2 jours au ponton visiteur pour finir les réglages, installer les voiles et surtout accueillir les copains qui viennent pour arroser ça. Le premier arrosage à lieu au chantier Top Loisirs le samedi après midi, pour remercier toute l'équipe et les copains présents, accompagnés par la cornemuse de Fabrice. Le soir nous continuons sur le bateau, et à 18 à bord le bateau flotte encore bien. Cette soirée sera aussi l'occasion de baptiser Mateo, après avoir beaucoup discuté sur le meilleur endroit où casser la bouteille. Ces 2 jours se passent pour nous comme sur un petit nuage, on ne réalise pas vraiment ce qui vient d'arriver. Le dimanche on profite de la main d'œuvre présente pour finir quelques travaux et préparer le bateau pour l'amener à son port d'attache, Port-Blanc. Une petite virée de 12 milles faite au moteur sans autorisation officielle puisque les Affaires Maritimes n'ont pas encore voulu passer pour homologuer le bateau. Pour faire plus sérieux on se fait accompagner par Alain et son trimaran et sous un soleil magnifique on rentre dans le golfe du Morbihan. Un essai des voiles juste avant d'arriver pour voir ce que ça donne et Alain en profite pour prendre quelques photos. La mise à l'eau s'est très bien passée, sans problème majeur, c'est déjà un bon point pour la suite. C'est une page de notre vie qui se tourne et une nouvelle aventure qui commence et nous sommes impatients de tester le bateau lors de nos vacances 2 semaines plus tard (voir les nouvelles du bord).
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... de très près |
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IL FLOTTE !! |
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Le mat |
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dans toute sa hauteur |
L'étai est en place |
Quelques réflexions en guise de conclusion après ce chantier: Tout le monde nous le dit, 4 ans et demi pour construire un tel bateau ce n'est pas très long. Pourtant quand on s'est lancés, et d'après les discussions avec l'architecte qui prévoyait 3500 heures de boulot, en 2 ans ça aurait du être bouclé! En fait on doit plutôt dépasser les 5000 heures! On se dit qu'on a eu de la chance d'aller au bout, ce n'est pas toujours le cas dans ce type d'aventure. Il y avait au départ une dose d'inconscience dans ce choix, pas très loin de la limite de nos moyens, techniques, physiques et financiers. Il y a eu des moments difficiles, physiquement quand il faut passer une semaine dans la poussière à poncer, moralement lorsque le gros œuvre est terminé et que l'on réalise tout le boulot qu'il reste à faire , que l'on pense aux copains qui eux sont en train de naviguer ou que l'on se dit qu'avec ce qu'on a investi on aurait pu partir en vacances en avion pendant des années… On a heureusement été soutenus par nos rêves de départ et de découverte, et notre envie de montrer autre chose à nos enfants, mais aussi par tous les copains et la famille qui sont venus mettre la main à la pâte pour nous aider. Et avec lesquels on a appris des tas de choses sur le tas avec des apports de compétences variées : menuiserie et composite, motorisation, électricité… Et puis surtout on a vécu ce projet en famille depuis le début, en essayant de garder au mieux l'équilibre entre nos boulots, la vie avec les enfants, leurs activités, la vie associative et le chantier. Il a fallu souvent jongler pas mal entre tout ça, et les semaines étaient parfois bien courtes! On espère que les enfants n'ont pas trop souffert de passer toutes ces vacances au camping de la Ferme Fleurie à Locmariaquer….mais ça n'a pas l'air et ils garderons sans doute de bons souvenirs de ces moments passés à jouer au chantier avec Adrien. En conclusion, construire un bateau de voyage c'est faisable, mais il faut vraiment être fou pour se lancer dans un tel boulot : soit ne pas pouvoir faire autrement financièrement, soit être très motivé et avoir beaucoup de temps ou bien être totalement inconscient!!! Et puis c'est toujours plus long, plus dur et plus cher que ce qu'on prévoit au départ. Mais quel bonheur et quelle satisfaction quand on mets le bateau à l'eau et que l'on tire les premiers bords. Petit à petit on réalise ce qu'on a réussi et le plaisir que l'on va avoir à vivre autour du monde ensemble ensuite. On a très envie aussi d'en faire profiter les copains qui sont les bienvenus à bord, avant notre départ et lors de nos futures escales lointaines (voir la page le trajet et les escales).
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Première montée au mat |
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Une voile... enfin |
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La fête ... |
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... et le baptème ! |
N'oubliez pas de visiter la galerie photo spéciale "mise à l'eau".
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