Notre position :
L'équipage est de retour en France
Mateo est resté à Nouméa
    
Dernière mise à jour : 13/06/2010

  Vous êtes ici --- > Destination Lagons > Les nouvelles du bord (4/4)


 

Les nouvelles du bord

(Archives de la première année)

 

 

           


(Ordre chronologique inversé)

 12 septembre 2005

Il y a un an, nous hissions les voiles dans l'embouchure de la Vilaine. Nous venons ce matin de les affaler dans la Baie des Vierges sur l'île de Fatu Hiva, l'île la plus au sud des Marquises. Quel chemin parcouru et quel bonheur d'arriver là, où la réalité rejoint le rêve !
Après 22 jours d'une traversée agréable, à part 3 jours de temps un peu plus agité, vite oubliés, nous avons vu au lever du jour une montagne auréolée de nuages blancs surgir de la mer. Le paysage, de falaises abruptes et de pitons rocheux, couvert d'une végétation exubérante, est impressionnant de majesté. Nous ne sommes que 2 bateaux à en profiter, avec un autre catamaran français, Ia Orana.
L'ancrage fut un peu laborieux, vu les fonds importants dans la baie et les rafales qui descendent des montagnes, mais avec 2 ancres et 70 m de chaîne et cordage, ça a l'air de tenir.
Tout l'équipage est en forme, la navigation ne nous ayant pas paru longue, beaucoup moins que celle de l'Atlantique ou même que la descente vers l'Equateur, et elle fut agrémentée par l'anniversaire de Joëlle et celui des 10 ans de Sylvain. Mais la vue de la terre nous donne maintenant des envies de balades et de rencontres.
Première chose en arrivant, un gros petit déjeuner "terrien", une petite sieste, avant d'aller découvrir le petit village de Hananave. Des pêcheurs sont déjà passés nous voir, juste pour dire bonjour et voir d'où nous arrivions. Pour l'instant, la rentrée scolaire a pris du retard sur Mateo, ce qui n'est pas pour déplaire aux mousses, car nous attendons les cours du Cned.
Nous avons prévu de passer un mois aux Marquises, avant de descendre vers les Tuamotu pour un mois aussi, puis vers Tahiti et les Iles de la Société pour une grande escale de 4 mois.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 1er septembre 2005

Cela fait 11 jours que nous sommes en mer, et nous avons parcouru exactement la moitié du trajet: il nous reste 1450 miles (environ 2700 kms) pour arriver aux Marquises.
Nous avons eu une première semaine de temps idéal, journées ensoleillées, nuits étoilées, mer peu agitée et vent sympa.
Depuis quelques jours, les conditions sont moins agréables, des grains avec rafales et pluie, mer agitée à forte. Heureusement toujours dans le bon sens, et nous avançons bien sous foc seul.
La température augmente, car nous avons quitté les eaux du courant froid de Humboldt qui nous poussait les premiers jours.
Dimanche, nous avons retardé nos montres d'une heure supplémentaire, en allant vers l'ouest notre décalage augmente et nous avons maintenant 9 heures d'avance sur l'heure française.
Notre régime de bananes arrivant à maturité, il faut faire preuve d'imagination: gâteaux, compote, salade de fruits.tout est bon pour écouler le stock.
Les enfants s'occupent bien, dessin, légos, mécanos, lecture, et on s'est remis aux révisions scolaires, histoire de préparer la rentrée qui approche.
Coté pêche, ce n'est pas très fort: deux tentacules qui devaient appartenir à un calamar de 70 cm, puis notre ligne a été emportée entièrement il y a quelques jours.
Le frigo se vide et nous attaquons les conserves, et Joëlle a fait hier son premier pain.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 20 août 2005

Déjà 10 jours que nous sommes à Isabela et on n'a pas vu le temps passer. Encore une escale que l'on n'oubliera pas. Ici on est loin du tourisme organisé des autres îles et il se développe un écotourisme avec les gens du village de Puerto Villamil. On peut s'y promener en toute tranquillité et au bout de 2 jours tout le monde nous saluait dans la rue.
Un jour, ce fut une promenade à cheval avec Sebastian sur le volcan, un autre une marche de 15 kms sur un sentier aménagé pour aller voir le "Mur des Larmes" construit en pierre de lave par les bagnards, une visite de la nurserie de tortues géantes des Galápagos, puis une matinée dans les fermes de la partie haute avec Meri, où nous avons pu faire le plein d'une quantité incroyable de fruits, oranges, citrons, papayes, pamplemousses, qui parfois jonchent le sol et se perdent.
Pour finir, nous avons fait une virée en vedette à moteur au Cabo Rosa avec Enri: un lieu étonnant où on entre au milieu des déferlantes, un labyrinthe de roches et tunnels de lave où on a plongé et fait du kayak au milieu des tortues, des otaries, des fous, et des poissons tropicaux de taille énorme.
Nous avons passé de bons moments avec Patrick et Geneviève de "Florix", un couple de Sarzeau qui nous connaissait déjà en nous suivant..via notre site web. On a aussi rencontré Agnès et Vincent, 2 biologistes français qui travaillent ici depuis 4 ans et nous ont permis de mieux connaître l'île, ses activités et sa population.
Demain nous reprenons la mer en direction des Marquises: près de 3000 milles, la plus grande traversée de notre voyage, moitié plus que l'Atlantique. La météo a l'air clémente et la mer s'annonce tranquille.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 11 août 2005

Galapagos !

On vient d'arriver ce matin à Isabela, l'île la plus à l'ouest de l'archipel. C'est aussi la plus grande, mais la moins touchée par le tourisme organisé qui sévit ici. De toute façon le choix est limité car les voiliers n'ont le droit d'accoster que dans 4 ports, sur les seules îles habitées, et les taxes portuaires dépassant 100$ ailleurs, on a préféré limiter les dégâts en venant directement ici. De plus, pour visiter les sites terrestres sur les autres îles il faut s'acquitter d'une taxe de Parc National de 100$ par personne, qui ne semble pas perçue ici. Les Galapagos sont en train de devenir une réserve pour touristes aisés plutôt qu'une réserve animale !
Nous sommes 5 voiliers ancrés ici, bien abrités derrière les rochers ou s'ébattent fous, pélicans, otaries,. Une otarie est d'ailleurs venue nous accueillir en mer et a fait un bout de chemin avec nous avant l'entrée du port.
La traversée depuis Manta fut tranquille, avec une mer peu agitée et quasiment pas de manouvres de voiles. Peu de soleil, mais un petit crachin qui nous a rappelé la Bretagne. Heureusement un grand soleil est apparu depuis notre arrivée, pour mieux nous faire admirer le paysage volcanique grandiose.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 30 Juillet 2005

Nos amis ont repris leur avion hier, plein de souvenirs et d'images dans la tête. Ils étaient ravis de notre virée de 12 jours et 1500 kms, entre 0 à 5000m d'altitude. Bus locaux et train, petits hôtels et pensions, marchés animés, ce fut un vrai bain d'Equateur.
Les quelques jours passés à Cuenca on été bien occupés entre visites de musées, de site Inca, et fêtes le soir: il y avait un rassemblement pour la "Deuxième Assemblée Mondiale pour la Santé des Peuples", auquel participaient 80 pays et nous avons dansé et trinqué avec des Indiens, ainsi que des gens de différents pays d'Amérique Latine et d'ailleurs.
Nous sommes ensuite rentrés à Manta par la côte, avec une halte dans la station de surf branchée de Montañita. Une nuit agitée, une boite diffusant de la musique techno à fond pendant toute la nuit juste à coté de l'hôtel, tenu par un jeune à l'allure rasta, et dont la mascotte, installé dans une cage à l'entrée était un boa constrictor!
Avant de quitter Manta pour les Galapagos dans quelques jours, et en profitant de l'aide de nos visiteurs, nous avons posé Mateo sur la plage, au milieu des bateaux de pêche, pour lui faire son carénage et repeindre l'antifouling sous la coque. Ce fut l'attraction locale du jour, mais nous avons aussi fait office de bureau de recrutement et de soupe populaire: toute la journée, une vingtaine de personnes tournaient autour de nous pour proposer avec insistance un coup de main, moyennant quelques dollars, ou réclamer un sandwich ou un verre à boire. Pas toujours évident à gérer, quand on voit la précarité de certains ici!
Pour les jours à venir, c'est donc préparation du bateau au départ: rangement, lessives et courses, la routine quoi!

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 21 Juillet 2005

De Cuenca (Equateur)

Nous sommes arrives hier a Cuenca, apres une journée bien longue. Levés a 5 heures du matin pour prendre a Riobamba le "Petit train des Andes" , une véritable antiquité, qui nous a emmenés à petite vitesse 100 kms plus au sud, avant de prendre un bus pour Cuenca ou nous arrivons a 18h. 400 touristes entassés sur le toit des wagons, des paysages fantastiques, cultures en damiers sur les pentes, zones désertiques, petits ponts de bois, villages indiens ou les enfants courent apres le train, défilés impressionnants, on se serait cru dans un vrai film !
On avait commencé notre circuit terrestre par 3 jours a Quito, la capitale située a 2800m d'altitude et son centre colonial, d'ou nous avons rayonné vers "El Mitad del Mundo" et son musée de la latitude 00 00 00, puis Otavalo et son immense marché indien, avec l'artisanat superbe et coloré.
Nous sommes ensuite descendus a Riobamba en bus, à proximité du Chimborazo, le plus grand volcan du pays qui culmine a 6310m. Nous y avons fait une petite rando dans la neige pour atteindre les 5000m, le souffle court et les jambes lourdes! Ca nous change de notre altitude zero à bord de Mateo...
Nous restons quelques jours à Cuenca, une ville superbe, pleine d'églises à coupoles, de musées, d'habitations coloniales bien entretenues à l'inverse de certains autres endroits du pays. L'ambiance y est plus calme, et la température un peu plus chaude que sur les volcans. Nous prendrons ensuite la route de la côte et de Manta, plein de souvenirs dans la tête.

A bientôt

Domi et toute la bande.

 

    


 12 Juillet 2005

Nos visiteurs, Angèle accompagnée de son fils Yann avec son copain Jean-Gabriel, sont arrivés hier, fourbus de leur voyage mais contents. Ils étaient chargés comme des baudets, et les courriers et autres paquets (livres, nourritures, petits cadeaux) qu'ils ont apportés nous ont beaucoup fait plaisir. C'est une joie pour nous de revoir du monde connu, d'avoir des nouvelles plus détaillées de la vie en France, des nouvelles plus directes de la famille et des amis. Florian et Sylvain sont contents aussi d'avoir des copains avec qui ils peuvent aller jouer, et ça nous fait du bien de nous retrouver entre adultes sur le bateau pendant ce temps-là.
Florian était aussi très heureux d'avoir des copains pour fêter souffler ses 13 bougies.
Le temps est un peu frais ici, à peine 25°, et ça tousse à bord: on n'était plus habitués à cette température !
Demain, nous quitterons le bateau, qui restera sous la garde d'un des "marineros" du Yacht-Club, pour aller explorer la route des volcans et les plateaux des Andes, visiter pendant une bonne semaine Quito, Otavalo, Riobamba,... Une balade de routard en bus, qui va nous changer de la vie sur l'eau !

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 1er Juillet 2005

Ce fut laborieux, mais on est arrivé aujourd'hui à Manta. "Deux fois la route, trois fois la peine", c'est ce qu'on dit lorsqu'on tire des bords comme on l'a fait, et ce fut vrai. Pendant 4 jours, contre un vent de 20 noeuds ou plus, une mer très formée, on se disait parfois qu'on serait mieux avec un monocoque plus performant. Mais faire 8 jours de près serré en restant à plat, c'est quand même un sacré avantage du catamaran.
Les cours étant finis pour les enfants, l'ambiance était aussi plus détendue: concours de jeux de société, après midi chants de marins, ... ont bien occupé nos journées. L'évènement de la traversée fut le passage de la ligne de l'Equateur: tout le monde s'est relevé en pleine nuit pour fêter ça.
On est maintenant dans l'hémisphère Sud qu'on ne quittera plus jusqu'à la fin du voyage. Quelques satisfactions en prime: la vision de la constellation de la Croix du Sud, des myriades de plancton fluorescent, beaucoup d'oiseaux marins et des couples de baleines à quelques dizaines de mètres du bateau en arrivant en baie de Manta.
Pendant un mois nous allons découvrir l'Equateur, profiter des avantages du Yacht Club de Manta: tennis, piscine, ... et Florian attend avec impatience la venue de son copain Yann qui nous rejoint avec sa maman dans quelques jours.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 24 Juin 2005

Après avoir pansé les petits bobos du bateau suite au passage du Canal, refait les pleins de nourriture et autres courses diverses au supermarché Machetazo, un immense magasin où on trouve de tout sur 6 étages, nous avons quitté Panama City, direction le sud vers le port de Manta en Equateur.
Pas facile cette descente: vent, houle et courant dans le nez, le près serré n'est pas l'allure la plus favorable pour notre bateau, ni pour l'équipage non plus. Sans doute une des étapes les moins faciles du voyage. Mais nous aurons un mois complet pour nous remettre, car nous avons prévu de profiter de notre escale pour visiter l'intérieur du pays.
A mesure que l'on perd des degrés de latitude, on perd aussi quelques degrés de température. On a même ressorti les jeans pour les quarts de nuit. A Manta, nous serons dans l'hémisphère sud, donc en hiver: nous allons changer de saison en quelques jours.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 13 Juin 2005

Mateo et son équipage sont dans le Pacifique !

Ca y est le canal est derrière nous. On a l'impression d'avoir changé de monde, et franchi une sorte de point de non-retour.
La première partie du passage, dimanche soir, fut stressante: le pilote est arrivé avec un peu plus de 2 heures de retard, il a fallu ensuite se dépêcher pour arriver aux écluses montantes de Gatun. Moteurs à fond, ce qui a provoqué une surchauffe et c'est sur un moteur que nous passons les sas. Il fait nuit, on est à couple d'un bateau militaire, ce qui simplifie la manœuvre. Mais en se détachant Mateo se met en travers avec le courant provoqué par l'énorme cargo qui nous précède et percute violemment la porte de l'écluse, sans gros dégat heureusement; juste une bosse en haut de l'étrave.
L'équipage est content de s'amarrer à la bouée juste après les trois écluses, alors qu'un gros orage nous tombe dessus, pour une courte nuit car le rendez vous avec le pilote du lendemain est fixé à 6 heures. Ce matin, autre ambiance: le moteur démarre, le pilote est très zen et sympa, et après quelques heures de route sur le lac de Gatun dans de jolis paysages de foret tropicale, nous passons les écluses descendantes, de Pedro Miguel puis de Miraflores, seuls dans l'immense sas et en toute tranquillité. Peut-être avez-vous vu passer Mateo sur la webcam ?
L'équipage anglophone s'est montré à la hauteur et est reparti content de son séjour à bord. Le passage de la dernière porte s'ouvrant sur le Pacifique a été bien arrosé au champagne.
Nous retrouvons au mouillage de Panama City quelques copains français qui sont passés juste avant nous. Rien à voir avec Colon, ici on se croirait aux USA, des dizaines de grattes-ciels bordent l'horizon. Après quelques jours pour nous remettre, nous prendrons la route du sud vers l'Equateur.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 10 Juin 2005

Ready for Panama Canal Transit

C'est un vrai parcours du combattant pour passer le canal, surtout quand on veut passer vite: on court a longueur de journée entre bureaux, banques, courses et contacts divers. En plus la ville de Colon est très désagréable et peu sure, il faut prendre un taxi à chaque déplacement. Mais on touche le bon bout: après quelques angoisses on a trouvé des équipiers, 2 américains d'Alaska et 2 néo-zélandais, et après quelques allers-retours à la banque on a réussi à régler le passage et la caution, en tout une bagatelle de 1450 dollars. Une journée bien remplie aujourd'hui.
Au Panama Yacht Club, il y a une bonne ambiance et tout le monde se raconte ses aventures du jour, car rien n'est simple ici, et se réconforte dans ces moments de stress.
Le rendez-vous pour embarquer le pilote est fixé à dimanche soir. On ne saura l'heure que dimanche matin, mais ce sera sans doute un départ vers 18-19h (souvent il faut tourner en rond en attendant le pilote) pour passer les écluses de Gatun 1 a 2 heures après (soit lundi vers 3-4h du matin pour vous, si vous voulez nous voir passer en direct sur la webcam!). La suite devrait se faire le lendemain matin, on sera vers 10h-midi (lundi 17-19h en France) aux écluses de Miraflores, et en début d'après midi à l'entrée du Pacifique. Ce soir, Joëlle est partie avec des copains français sur Rayon Vert, un grand trimaran de 15m, pour voir comment se fait un passage et se faire la main avec les amarres. Soirée entre hommes à bord de Mateo.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 9 Juin 2005

On pensait rester juste 2 ou 3 jours à Panamarina, on y est resté presque une semaine: balade en foret avec Miguel, soirée resto, jeux de société. on a bien aimé cette halte où on se sent presque chez soi.
Maintenant nous sommes à Colon, à l'entrée du Canal, dans les starting-blocks: un peu de stress pendant quelques jours de formalités et démarches diverses, il nous faut aussi trouver 3 équipiers supplémentaires pour faire le passage, des pneus pour protéger la coque. On regarde les autres voiliers au mouillage à coté de nous partir quand c'est leur tour, et les énormes cargos qui défilent à longueur de journée.
En ce moment les voiliers passent en deux jours: départ le soir vers 19h pour passer les 3 écluses montantes de Gatun, une petite nuit sur une bouée juste après les écluses, et départ le matin de bonne heure pour traverser le lac et faire les 3 écluses descendantes.
Pour l'instant, on attend l'agent mesureur qui doit venir à bord pour jauger le bateau et vérifier nos lignes d'amarrage.
Dès que l'on connaît notre date de passage, on vous préviendra, vous pourrez même nous voir passer grâce à la webcam installée sur les écluses (Webcam).
Attention au décalage horaire, on a 7 heures de retard sur vous en France.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 3 Juin 2005

Nous avons quitté à regret les indiens kunas après deux semaines et demi dans les îles enchantées des San Blas.
Avant l'entrée du Canal, nous faisons une halte à Panamarina (www.panamarina.net), un mouillage installé dans la mangrove par des français, Jean-Paul et Sylvie, où une trentaine de bateaux sont amarrés pendant que leurs équipages sont repartis en Europe ou ailleurs. C'est un petit coin très sympa avec restaurant, laverie, douches, bien pratique après des semaines hors de la vie moderne. Le tout dans un joli cadre car il y a la forêt tout autour avec des singes, des paresseux, des toucans ...
Hier, nous avons passé 8 heures dans les bus panaméens, pas toujours confortables, pour rejoindre les copains du voilier Kito à Panama City. Un retour à la civilisation un peu brutal après les iles désertes, mais c'était pour leur confier les dernières évaluations du Cned que les enfants ont terminé in extremis. car ils prennent l'avion pour la France demain et nous les avions ratés de peu à Panamarina. Au moins, on est sûr ainsi que les devoirs arriveront à destination dans les temps, avant la date limite du 20 juin.
C'est donc les grandes vacances pour tout le monde, enfants comme parents, on va pouvoir avoir des journées plus relax et profiter un peu plus de nos escales.

A bientôt

Les Mateo.

 

    


 23 Mai 2005

Ici, à Coco Bandero, un récif au centre de l'archipel des San Blas, la vie n'est pas trop dure.
Mateo est ancré dans 7m d'eau turquoise, entouré par 3 îlots déserts couverts de cocotiers, et ourlés de plages de sable blanc. Des kilomètres de récifs à fleurs d'eau bordent le tout, on y fait de temps en temps une plongée pour voir les coraux et les poissons, et essayer de pêcher un peu mais on n'est pas très doués.
Des pélicans viennent plonger à quelques mètres du bateau pour attraper leur nourriture et nous narguer.
De temps en temps des pirogues passent nous proposer pour quelques dollars des fruits, des légumes, des crabes, des langoustes, ...
Pour l'eau, pas de soucis non plus, on récupère des dizaines de litres sous les grains et les orages.
Le seul petit problème, ce sont les "chitras", ces moustiques minuscules qui nous attaquent dès qu'il n'y a pas de vent, mais ici ils sont plutôt discrets pour l'instant. Même les moustiquaires ne servent à rien tellement ils sont petits.
Pour les photos, il vous faudra attendre un peu: pas de cyber-café ici, on n'a pas accès à Internet depuis 15 jours et pendant encore une dizaine de jours. On ne peut donc pas non plus lire et répondre à vos messages. Patience.
Les enfants s'activent à leurs dernières évaluations, pour qu'on puisse les donner début juin à des copains qui rentrent en France. Bientôt ce sera les grandes vacances pour tout le monde!

Cedo malo ("A plus tard" en langue kuna)

Les Mateo.

 

    


 15 Mai 2005

Mateo est arrivé hier aux Iles San Blas, territoire autonome de la république de Panama, après avoir traversé la mer des Caraïbes du nord au sud. Cinq jours de navigation qui nous ont rappelé la traversée de l'Atlantique: des grains, des orages, une mer parfois forte, puis 24h de pétole pour finir. Le ciel est chargé, l'air est lourd, c'est le début de la saison des pluies.
Les San Blas, c'est le territoire des Indiens Kunas, les descendants des habitants de la région de Panama avant la colonisation, un des rares peuples à avoir su résister à cette invasion. Ils se sont retirés sur ces îles coralliennes, peu accessibles de la terre, où ils vivent dans des cases en cocotiers, sans eau ni électricité, avec leurs traditions, leur organisation, leur artisanat, en gérant leur territoire avec une grande sagesse.
Dès notre arrivée, des pirogues nous ont abordé pour nous proposer d'acheter des molas, sortes de petits tableaux en tissus très colorés qui servent à décorer les robes des femmes kunas. Toute la famille est présente dans la pirogue, père, mère, enfants, et parfois grands-parents. L'accueil est chaleureux, en espagnol, que les enfants apprennent ici à l'école, alors que les plus anciens ne parlent que la langue kuna.
Nous allons passer deux à trois semaines à explorer quelques uns des centaines d'ilots de l'archipel, certains occupés par des villages entiers, d'autres par juste quelques cases, d'autres entièrement déserts.

Cedo malo ("A plus tard" en langue kuna)

Les Mateo.

 

    


 9 Mai 2005

On quitte aujourd'hui l'Ile à Vache en direction des Iles San Blas, 600 milles plus au sud du coté de Panama.
Cette escale aura été très forte en images. Nous avons visité l'orphelinat de Sœur Flora pour laquelle nous apportions des colis: c'est terrible de voir ces enfants atteints de polio recroquevillés sur un matelas ou se traînant sur le sol. Un petit dispensaire et un petit laboratoire d'analyse permettent de dépister et traiter certaines maladies courantes ici: malaria, typhoïdes,….On a aussi été voir le marché, c'était aussi quelque chose, tous ces stands entassés au milieu des flaques et de la boue, car il avait plu dans la nuit après plusieurs mois de sécheresse.
On est sollicité à tout bout de champ pour parrainer des enfants pour l'école, donner des médicaments, des fournitures scolaires, des ballons… les besoins humanitaires sont énormes ici.
On se sent petits face à toute cette misère. C'est là qu'on se rend compte de l'utilité d'associations telles que Voiles Sans Frontières pour le transport de médicaments, Aide et Action pour le parrainage scolaire, Bolivia Inti pour construire des fours solaires … et beaucoup d'autre encore!
L'endroit est pourtant très joli et a plein d'atouts: des plages superbes, un grand plan d'eau abrité, de nombreux sites de plongée (plus de 70 épaves du temps des pirates au 18ème siècle), et la population est accueillante et parle français: si les problèmes politiques d'Haïti n'étaient pas ce qu'ils sont, un développement touristique maîtrisé, du type du tourisme intégré en Casamance, serait possible et pourrait apporter une bouffée d'oxygène.
On se sent ici à des millions de kilomètres des nouvelles de référendum, de changement de Pdg, de Lundi de Pentecôte, d'augmentation de salaires et de 35 heures!!

A bientôt !

Les Mateo.

 

    


 2 Mai 2005

Mission accomplie: nous sommes depuis 2 jours à l'Ile à Vache, au sud-ouest d'Haïti, où nous livrons notre cargaison de médicaments, nourriture, livres embarquée en Martinique pour Voiles Sans Frontière - Caraïbes.
(Voiles Sans Frontières) Une île hors du temps, à l'écart des troubles qui secouent Haïti depuis plusieurs années. Ici, pas de route, pas d'eau, pas d'électricité. Le village de Cacok ressemble à un village de l'Afrique profonde, exactement comme nous en avions connus en Casamance: des cases en cocotier ou en dur, des petits chemins de terre ou de sable au bord d'une jolie plage. Les seuls moyens de transport sont les pirogues, à rame ou à voile, et le cheval.
Nous sommes ancrés sur une bouée juste en face du village, à Port Morgan: une petite anse, ancien repaire de pirates, où s'est construit un hôtel de petits bungalows (Site de Port-Morgan), tenu par un français, qui met à disposition des plaisanciers de passage quelques installations et services. Il y a même Internet !
L'ile mesure 15 kms de long sur 2 de large, et plus de 12 000 habitants se répartissent dans plusieurs villages.
Le cadre est magnifique, manguiers, cocotiers, eau turquoise et récif, falaises.. Et la population est très accueillante, voire un peu trop entreprenante: depuis notre arrivée, c'est un défilé de pirogues d'enfants et d'adultes, pour nous proposer différents produits et services, ou nous réclamer ballons, stylos ou biscuits.
Nous ne sommes que 4 bateaux de passage, plus un groupe de plongeurs américains, sur un ancien bateau militaire, qui sont à la recherche d'épaves et de trésors !
Seul inconvénient, les moustiques qui débarquent à 6 heures du soir par centaines: on a installé nos moustiquaires sur chaque couchette pour dormir tranquille.

A bientôt !

Les Mateo.

 

    


 25 Avril 2005

Nous sommes arrivés il y a quelques jours à Boca Chica en République Dominicaine. Rubio nous a accueilli dans sa marina dans le lagon, juste deux pontons de bois avec eau et électricité, un container sert de bureaux. Peu de bateaux viennent ici, nous y avons trouvé quelques français retraités qui voyagent dans les Caraïbes depuis des années. Quelques autres bateaux sont au mouillage, abrité derrière un îlot.
Notre séjour a commencé par la visite à bord des autorités, immigration et douanes, dont l'un jouant les petits chefs nous a extorqué 90 $.
Changement de décor par rapport aux escales précédentes: rues défoncées, sales et boueuses, maisons délabrées, mais y circulent des 4x4 rutilantes.
A coté de notre ponton, au Club Nautico, sont rangées des dizaines de vedettes modernes. Sans doute celles des riches de la capitale, Santo Domingo, qui se trouve à 30 kilomètres.
L'usine de sucre nous distille ses effluves, et le ronronnement de ses machines à longueur de journée, accompagné par la musique à fond des bars de la plage proche: salsas et musiques cubaines nous indiquent qu'on a changé de région.
La station balnéaire de Boca Chica, juste à coté, accueille les touristes dans ses grands hôtels: banque moderne, supermarché, internet et boutiques de souvenirs, tout y est. On sent tous les contrastes du pays: une partie essaie de se développer selon nos critères occidentaux, tandis que la grande majorité de la population vie dans des conditions de pauvreté.
Nous avons retrouvé aussi quelques saveurs oubliées: de la salade verte, et de la viande fraîche de porc et bœuf sûrement pas élevés industriellement. Cela nous change du congelé et du cellophané des îles anglaises !

A bientôt !

Les Mateo.

 

    


 19 Avril 2005

Nous avons quitté à regret hier les Iles Vierges après un dernier repas à bord de Mateo devant "The Baths" avec les copains de Aldébaran et de Orange Bleue retrouvés ici par hasard.
Il faut dire que l'on a passé une dizaine de jours très agréables dans cet archipel, en se déplaçant tous les jours de mouillage en mouillage, tous superbes, entre îlot de sable avec son cocotier, rochers tombant à pic dans la mer, grottes à explorer en plongée, labyrinthes entre les blocs de granit, récifs de corail ... et des navigations faciles de quelques milles sur un plan d'eau abrité.
Malgré les centaines de bateaux de location qui naviguent ici, parfois nous étions seuls dans ces lieux de rêve: ici le soir presque tout le monde rentre à la marina ou dans les mouillages organisés pour s'amarrer sur une bouée payante. Tous les jours une ou deux plongées avec palmes, masque et tuba nous faisaient survoler des paysages marins très variés. Un matin on a même pu voir sur la plage de Little Bay les traces d'une tortue venue pondre pendant la nuit.
Il a quand même fallu que les garçons terminent leurs évaluations de la série 9 avant de partir pour que Marie d'Aldébaran, qui rentre en avion dans quelques jours pour aller passer son bac, puisse les emporter.
Nous longeons actuellement la cote sud de l'île de Porto Rico, territoire états-unien, et nous dirigeons vers la République Dominicaine, notre prochaine étape: petit souffle d'air, la mer est plate, nous avançons tranquillement sous grand-voile et genaker.
On va maintenant se mettre à l'espagnol et ressortir les souvenirs des cours pris avant de partir.

Hasta luego!

Les Mateo.

 

    


 11 Avril 2005

A Saint Martin notre principale activité a été de faire les magasins: dans cette île on trouve tout ce qu'on veut, il n'y a pas de taxes et les prix de certains articles, en particulier pour l'équipement de bateaux et l'électronique sont très intéressants (de 30 à 50 % inférieurs à ceux pratiqués en France). Puis nous avons fait nos adieux aux copains qui rentrent en France et à ceux qui redescendent vers le sud des Antilles pour y passer la saison des cyclones. Après un faux départ, pour cause de silentbloc desserré sur un moteur, puis une nuit de mer très calme, nous avons atteint les Iles Vierges Britanniques (BVI), un archipel paradis de la navigation à voile. Trois grandes îles, plus une dizaine d'îlots, entourant un plan d'eau abrité, des dizaines de mouillages à quelques milles les uns des autres, des récif coralliens, une eau d'une transparence étonnante. Malgré le nombre de voiliers navigant ici, il y a toujours des coins tranquilles. Après une première journée à Virgin Gorda Harbour pour faire les formalités, quelques courses, nous avons mouillé ce soir près de "The Baths", un amoncellement de blocs granitiques ronds entourant des piscines naturelles, une merveille, symbole de ces îles et que l'on voit sur toutes les cartes postales. Les paysages sont superbes et les fonds riches en poissons de toutes sortes. Un barracuda de 1m50 avait élu domicile sous Mateo pendant un moment, et a créé de belles frayeurs à nos jeunes plongeurs. Ici le dollar est roi, tout est propre et organisé: certains lieux sont classés en réserve et on ne peut pas y jeter l'ancre, juste y prendre une bouée pour quelques heures, les principaux mouillages sont équipés de bouées payantes (de 15 à 25 dollars la nuit) et il faut même parfois payer pour se débarrasser de sa poubelle!
A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 01 Avril 2005

Sylvain nous a préparé toute une série de découpages: diodon d'avril, murène d'avril, requin d'avril, poisson-chirurgien d'avril… il va falloir faire attention !
Après quelques petites haltes en route (ile Fourche, Oyster Pound, ilet Tintamarre) nous sommes maintenant à Marigot, la capitale de la partie française de St Martin. Cette île a la particularité d'être coupée en deux depuis plusieurs siècles: la moitié nord est française et la moitié sud hollandaise. Lorsque nous nous sommes arrêtes à Oyster Pound sur la cote est, Mateo était mouillé au milieu de la baie et avait peut-être une coque dans chaque pays !
L'île est très cosmopolite et plus de 80 nationalités s'y côtoient. Mais elle a bien changé depuis notre dernier passage: le petit marché est maintenant organisé en petits pavillons coquets, et les prix ont flambé du fait du passage des riches touristes américains qui viennent surtout pour les magasins de produits français de luxe: parfums, bijouterie, mode ...
Pour nous c'est plutôt une nouvelle escale technique: pleins et courses alimentaires, lessives…
C'est ici que nous avions préparé notre retour de notre précédent voyage, et nous allons y laisser pas mal de bateaux copains qui rentrent en France. Notre route va maintenant nous conduire vers l'ouest, vers des contrées moins fréquentées, à part les îles Vierges notre prochaine étape.
Question météo, nous avons retrouvé un ciel nuageux avec quelques averses, une chose que nous avions presque oubliée depuis la Martinique ...

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 25 Mars 2005

C'est Noël tous les soirs ici à St Barth, petite ile française rattachée à la Guadeloupe. La nuit tombée, tout autour de nous, au mouillage de Gustavia, nous avons eu le spectacle des bateaux illuminés de tous leurs feux; Club Med 2 et autres paquebots de croisière, gros yachts à moteur, maxi-voiliers avec leurs mats éclairés de la tête au pied.
Nous sommes maintenant a l'anse du Colombier, au nord de l'ile: notre plus proche voisin s'appelle "Limitless" (Sans Limites) et porte bien son nom: un motor yacht américain rutilant d'environ 80 m de long, équipé de vedette, gros zodiacs, jet-skis et autres engins flottants et dont l'équipage en blanc s'active en permanence. Mais cela n'a pas l'air d'impressionner les tortues qui nagent autour de nous !
Pour venir à St Barth, nous avons fait une petite navigation de nuit depuis Antigua: on avait perdu l'habitude des quarts depuis la traversée de l'Atlantique, il y a maintenant deux mois et demi, et il a bien fallu s'y remettre. Même Florian a pris son premier quart seul en début de nuit.
L'ile de St Barth a elle aussi bien changé depuis notre précédent voyage: les boutiques de luxe se sont multipliées, les touristes aussi, et la circulation rend l'île moins tranquille qu'avant.
C'est toujours le même spectacle d'aller voir les avions atterrir sur la petite piste en rasant les voitures, mais maintenant, il y en a un qui arrive toutes les 10 mn !
Demain nous partons vers Saint Martin, une ile à une dizaine de milles d'ici dont le territoire est partagé à moitié entre français et hollandais.

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 18 Mars 2005

Aujourd'hui, nous avons jeté l'ancre à Non Such Bay, juste à coté de Green Island, une ile privée quasiment déserte derrière la barrière de corail, sur la cote est de l'île d'Antigua. Joëlle a été la première à se mettre à l'eau, un évènement! Il faut dire qu'il y a à peine 3 mètres de fond, que la couleur de l'eau rappelle celle de la piscine et que sa température aussi ...
Après notre séjour à Gosier, nous avons repris mardi la Rivière Salée, son pont ouvrant à 5 heures du matin, ses moustiques, pour quitter la Guadeloupe et nous diriger vers Antigua, située 40 milles plus au nord.
Nous sommes arrivés le soir à English Harbour, tout au sud de l'île. Ici, on a l'impression d'arriver dans un musée: l'ancien "Nelson Dockyard", base de la flotte anglaise dans les Caraïbes construite au 18ème siècle a été restaurée et accueille les bateaux: on y fait les formalités de douane, et les bâtiments historiques sont transformés en boutiques, pubs et restaurants. Un petit musée (gratuit!) est installé dans la maison de l'Amiral anglais et nous remet en mémoire les conflits historiques entre anglais et français dans les Caraïbes et ailleurs, jusqu'à la bataille de Trafalgar en 1805. Le style anglais nous change des escales précédentes: pelouses bien entretenues, toilettes impeccables, conduite à gauche, flegme très british.
Juste à coté, dans la baie de Falmouth, sont amarrés une partie des plus grands voiliers du monde, des monocoques de 30 à 50 mètres, avec des mats et des équipements démesurés! Antigua est en effet l'un des hauts lieux du yachting et du tourisme de luxe dans les Caraïbes.

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 14 Mars 2005

 

 


Pasiphae

 

Scoop du jour: on a retrouvé Pasiphae !!!

En arrivant au mouillage de l'ilet Gosier, superbe petit îlot corallien tout près de Pointe à Pitre, prolongé d'un récif abritant le mouillage, on remarque un Trismus qui ressemble étrangement à notre ancien bateau, celui avec lequel on avait fait un tour de l'Atlantique il y a quinze ans. En s'approchant de près, oh surprise, c'est "notre" Pasiphae qui est là. On n'avait pas de nouvelles de lui depuis qu'on l'avait revendu à un couple qui partait pour les Antilles. A part quelques petits détails, il n'a pas changé, et il est seul au mouillage, sans personne à bord. Dommage, on aurait bien aimé voir ses propriétaires.
Gosier est situé à quelques kilomètres de Pointe à Pitre, et cet ilet est le rendez-vous du dimanche: vedettes, scooters de mer, et toute une population qui y vient en navette pour pique-niquer, se baigner …. Paysage de carte postale: un récif, un ilot, une plage de sable, des cocotiers, un petit phare rouge et blanc… et quelques voiliers dont Mateo et Pasiphae mouillés devant ! Le sable est un joli mélange de grains coralliens rouges et blancs. Si on ne regarde pas vers la cote et ses constructions, on se croirait presque aux Grenadines!
Le soir quand tout le monde est reparti, c'est la quiétude: juste le bruit des vagues sur le récif, le ciel plein d'étoiles et le souffle tiède de l'alizé ...

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 10 Mars 2005

Nous sommes pour quelques jours à la marina de Pointe-à-Pitre: douches, lessives, nettoyage du bateau, pleins d'eau et de gaz, bricolages et courses, il y a de quoi faire. Ne croyez pas que l'on s'amuse tous les jours ...
Nous y avons retrouvé plusieurs bateaux connus, ce qui est bien sympathique et occasionne des soirées prolongées.

Pendant les quelques jours que nous avons passé à Deshaies, il y a eu de l'animation pour si un petit village: le Club Med 2, grand paquebot à voiles est venu une journée débarquer sa cargaison de quelques centaines de touristes, avec accueil au son du steel-band, cet instrument traditionnel des Antilles fabriqué à partir d'un bidon métallique. Le même jour c'était la Mi-Carème, dernier temps fort du Carnaval, le jour où l'on ressuscite Vaval, le roi du Carnaval, pour qu'il puisse de nouveau être présent l'an prochain: un défilé de musiciens et de danseurs à sillonné les deux rues du village.
Deux jours après, il y avait une régate de voiles traditionnelles, de jolis petits bateaux surtoilés et colorés, entre Deshaies et Pointe Noire.

Pour rejoindre Pointe-à-Pitre nous avons pris la route du nord, réservée aux bateaux à faible tirant d'eau comme nous. Cette route passe par un chenal tortueux entre les superbes plateaux coralliens et les ilets du Grand-Cul-de-Sac Marin, puis par la Rivière Salée qui serpente dans la mangrove. Ensuite il a fallu attendre l'ouverture des 2 ponts, à 5 heures du matin, pour rejoindre le port. La soirée et la nuit sur la bouée d'attente furent un peu agitées, entre le décollage des avions à l'aéroport tout proche, les bateaux à moteurs passant à toute vitesse et les moustiques ...

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 03 Mars 2005

Après être restés bloqués quelques jours aux Saintes pour cause de mauvais temps (grains, vent et mer forte), nous avons longé la cote ouest de la Guadeloupe pour retrouver, avec un peu de retard sur nos prévisions, nos amis nantais à Pigeon où Patrick faisait un stage de plongée. Cet endroit, avec les ilets situés à proximité est une réserve (appelée Réserve Cousteau du nom de son initiateur), et l'un des 100 plus beaux spots de plongée du monde parait-il. Nous y avons vu de beaux paysages sous-marins dans "l'Aquarium", "la Piscine" et autres lieux pleins de poissons multicolores. Dommage que l'on n'ait pas un appareil photo étanche pour vous montrer ces belles choses. Les enfants ont fait avant-hier leur baptême de plongée avec bouteilles, et ils sont fiers de leurs beaux diplômes ...
Avec les copains nazairiens et nantais, on s'est retrouvé à 10 à bord de Mateo ou bien au Paradis Créole, où logeaient les plongeurs, pour des soirées animées. Florian et Sylvain étaient aussi contents de revoir des copains de leur age.
A partir de Pigeon, les activités ne manquent pas: plongée bien sur, proposée par les nombreux clubs installés ici, et aussi observation des baleines, randonnée, VTT, canyoning organisé par Canopée, qui nous a gentiment permis d'utiliser son accès à Internet. Dimanche nous avons loué une voiture pour une virée sur l'île, ainsi que pour ramener Patrick et Véronique à Pointe-à-Pitre où ils prenaient une navette vers la Martinique, où les attendait leur avion. Nous avons pu prendre la jolie "route de la Traversée", tout juste réouverte après un éboulement du aux fortes pluies, et voir en passant la Cascade aux Ecrevisses.
Tout ce monde a donc rejoint la métropole, sa neige et sa froideur, et nous nous retrouvons tous les quatre sur Mateo: depuis près d'un mois et demi que nous avons des visites et du monde à bord, cela nous fait tout drôle!
Hier nous avons quitté Pigeon pour le village de Deshaies, tout au nord de la cote ouest, un mouillage plus abrité de la houle, mais aussi plus fréquenté: une cinquantaine de bateaux au lieu de 5 ou 6 à Pigeon. En arrivant nous avons pu nager avec des tortues qui sont nombreuses dans ce coin: c'est féerique de les suivre dans leur nage lente et majestueuse!

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 20 Février 2005

Nous sommes maintenant aux Saintes, ce joli petit archipel au sud de la Guadeloupe. Des rafales rendent le mouillage un peu agité, mais le soleil brille et le paysage est splendide. Hier, à l'anse Fideling sur Terre-de-Bas, les poissons étaient si nombreux et colorés qu'on se serait cru dans un aquarium. Aujourd'hui nous sommes près du bourg de Terre-de-Haut avec ses petites maisons colorées et sa curieuse habitation en forme de proue de bateau.
Avant de quitter la Martinique il y a une semaine, nous avons fait une halte à St Pierre, l'ancienne capitale de l'île ravagée par une éruption en 1902, dont nous avons visité les ruines et le petit musée.
Nous avons ensuite fait escale à Portsmouth sur l'île de la Dominique, ancienne colonie anglaise devenue indépendante, et beaucoup plus pauvre que ses voisines françaises. A peine arrivés, des hommes en barque, ou sur une vielle planche a voile, viennent nous proposer des fruits, variés et excellents ici (pamplemousses, oranges, bananes, cocos, mangues, …), ou une visite de l'île.
Nous y avons fait la connaissance d'Alex, qui vit ici avec Marie, une française, et leurs deux petites filles. Ils nous ont accueillis très chaleureusement et Alex nous a fait visiter en pirogue la Rivière Indienne, au milieu de la forêt tropicale. Il nous a permis de mieux connaître cette île et sa façon de vivre, ou même de survivre pour certains, ou de se laisser vivre en écoutant le reggae comme les nombreux rastas.
Alex a aussi appris à Florian comment fabriquer des poissons et des sauterelles en feuilles de cocotiers: l'élève a retenu sa leçon plus facilement que celles du Cned! "Yeah man" comme on dit ici !
Patrick et Véronique qui sont à bord avec nous depuis une semaine sont ravis de ces découvertes, aussi bien humaines qu'aquatiques, sans oublier le rituel ti-punch du soir avant le repas "cuisine locale" arrangé par le capitaine: poulet coco, colombo de morue, seiches à la tomate et aux piments, gratin de christophine ... (voir rubrique "recettes").
Demain nous nous retrouverons avec Patrick, Jeanne-Marie et leurs deux garçons, d'autres amis nantais. Il va y avoir de l'ambiance à bord.

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 13 Février 2005

Nous nous préparons à aller voir plus loin, après plus d'un mois en Martinique. Le temps a passé vite d'autant que la météo a été superbe depuis 3 semaines: nous avons fait de petits sauts de puces, entre l'anse à l'Ane, l'anse Mitan, les anses d'Arlet, l'anse Caritan… Notre plus longue halte a été pour la petite anse d'Arlet, joli petit village resté épargné des constructions touristiques, une eau turquoise à 27° pour s'y baigner à longueur de journée, plein de jolis poissons, et pas trop de voiliers au mouillage.
Nous avons fait quelques jolies promenades, dont une virée dans la forêt tropicale humide sur la trace des Jésuites avec une famille nantaise en Martinique pour 2 ans, qui nous a accueillie avec beaucoup de sympathie. La balade s'est terminée en bain dans la rivière et les enfants ont fabriqué un radeau de lianes et de bambous pour jouer aux explorateurs.
Nous avons aussi fait des virées en voiture, sans oublier une visite de rhumerie, une des principales activité de l'île. La saison de la canne commence a peine et va durer quelques mois.
Et puis cette semaine c'était le carnaval, alors tout s'arrête pour quelques jours. Le centre de Fort de France était bien animé, mais après avoir vu le Carnaval de Trinidad lors de notre précédent voyage, celui-ci nous a paru plus terne.
Nous avons aussi été saluer les collègues d'Ifremer au Robert, histoire de se rappeler un peu le boulot ...
Les visites se succèdent à bord en ce moment, après les parents de Dominique, le frère de Joëlle, puis des copains de St-Nazaire qui nous accompagnent pour remonter en Guadeloupe.
Avant de quitter la Martinique nous allons embarquer quelques bagages supplémentaires: l'association Voiles Sans Frontières Martinique cherchait des bateaux pouvant convoyer des médicaments et du matériel vers l'Ile à Vaches, au sud d'Haiti, alors comme nous envisagions de passer dans ce coin-là, nous joindrons l'utile à l'agréable.
Notre seul grand regret: ne pas avoir trouvé le temps d'aller naviguer entre les barrières de coraux de la cote au vent: elle est restée sauvage et très peu de bateaux s'y risquent et elle est pleine de mouillages quasi déserts. Ce sera pour le prochain voyage ...

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 21 Janvier 2005

Déjà 15 jours que nous sommes en Martinique! Le temps semble s'être ralenti tout a coup.
La météo n'a pas été terrible au début, avec beaucoup de pluies, mais le soleil est de retour.
Après avoir passé près de 2 semaines au Marin, escale très pratique pour les bricolages, les achats de matériel nautique, nous sommes maintenant au mouillage à l'Anse-à-l'Ane, dans la baie de Fort de France. Ce fut un grand bonheur de retrouver les parents de Dominique qui sont venus passer une semaine en Martinique. Nous avons fait quelques ballades ensemble, du coté de Ste Anne dans le sud, et au jardin de Balata, superbe jardin tropical dans le centre de l'île.
Nous restons encore quelques semaines dans le coin, histoire d'assister au Carnaval qui se prépare déjà, et de recevoir encore quelques visites. Les week-ends sont très animés en prévision des festivités de février: concerts, bals, défilés de mode ou de costumes traditionnels…

A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 5 Janvier 2005

Ca y est! Nous sommes arrivés ce midi de l'autre coté de l'Atlantique, au port du Marin dans le sud de la Martinique. Tout le monde est content de retrouver la terre après 18 jours de mer pas toujours faciles. Après 6 jours de grand beau temps, nous avions renoué pour les deux derniers jours de traversée avec la grisaille, le vent variable et même la pluie pour nous accueillir ici. Les tropiques ne sont décidément pas ce qu'on croit.

Ici nous ne sommes pas seuls: quelques centaines de voiliers sont au mouillage ou dans la marina, ça va nous changer des mouillages tranquilles du Cap Vert. On va commencer par une bonne douche, les lessives, quelques courses et un peu de repos. Nous allons rester quelques semaines dans le coin, ce sera l'occasion de recevoir les visites de la famille, des amis qui ont prévu de nous rejoindre.
Larissa va nous quitter et reprendre son avion demain pour Nantes, dommage car elle n'aura pas le temps de faire beaucoup de tourisme. D'ici quelques jours on vous fera un récit plus complet de cette traversée, accompagné de quelques photos.
A bientôt.

Les Mateo.

 

    


 31 Décembre 2004

Nous vous souhaitons à tous une Bonne et Heureuse Année 2005.

Enfin du grand beau temps depuis 4 jours. on n'y croyait plus. D'abord une période de pétole totale, la mer était comme un lac, avec de superbes reflets de bleus et de gris. Puis le vent est revenu doucement, sous genaker et grand-voile on avançait à 4-5 nouds. Maintenant le vent monte un peu et on va un peu plus vite. Ce sont bien les alizés attendus! Les couchers de soleils sont beaux et les nuits pleines d'étoiles.

La trêve de Noël avait été de courte durée, dès le 25 après-midi nous avions retrouvé le ciel gris, les grains avec des rafales, les orages, la mer chaotique et le vent qui change entre le nord et le sud-ouest.Le 27 nous avions eu notre plus désagréable journée: le ciel est devenu d'un noir d'encre, un déluge s'est abattu sur nous et le vent s'est mis a souffler fort, plus de 40 nouds sans doute, peut-être plus, mais on ne sait pas vraiment l'anémomètre s'étant mis en grève définitivement depuis plusieurs jours déjà. La mer s'est creusée avec des vagues de près de 3 mètres, et ça a duré tout l'après midi. Puis le vent est tombé complètement, on a fini au moteur, il restait juste la mer chaotique pour nous bercer durement...

Tout le monde a maintenant repris le moral avec le soleil, et on peut vivre plus normalement sans avoir a aller sur le pont prendre un ris plusieurs fois en pleine nuit ou s'enfermer pendant les averses. Quelques anatifes en profitent pour s'installer sur notre coque et faire le voyage avec nous.
Il nous reste environ 600 miles à faire, on espère que ces conditions vont durer jusqu'à notre arrivée en Martinique dans quelques jours.

Les Mateo.

 

    


 25 Décembre 2004

Joyeux Noel a tous.
Pour nous le Pere Noel est passe avec un jour d'avance: hier nous avons eu une belle journee ensoleillee, petole d'abord (les enfants se sont baignes en plein milieu de l'Atlantique) puis une petite brise portante avec une mer presque plate, et enfin une superbe soiree etoilee. Ca nous a remonte le moral apres les trois jours precedents ou les conditions etaient execrables: gris a perte de vue, deluges pendant des heures, rafales puis petits airs, mer desordonnee et vent de sud etonnant dans ces parages! Entre les manoeuvres, on attendait que ca se passe, enfermes a l'interieur ...
Aujourd'hui le petit sapin du bord decore par les enfants etait entoure de cadeaux (le Pere Noel a reussi a nous trouver quand meme) et nous avons fait notre repas de Noel bien que ce soit un peu plus agite. Au menu: foie gras, confit de canard et charlotte aux abricots, le tout arrose d'un Brouilly de 1995. Tout le monde a bien mange, meme Larissa qui s'etait reservee pour l'occasion ...
Le vent nous pousse maintenant bien vers la Martinique, et il nous reste 1280 milles a faire.

Les Mateo.

 

    


 19 Décembre 2004

Nous avons quitte Brava hier en direction de la Martinique. Une escale trop courte tellement nous avons ete bien accueillis au port de Furna par Albert, un des rares a parler francais. Nous avons rate la fete de ce week-end qui marque le debut des fetes de fin d'annee: 24 heures non stop de musique, danse, sports...
Apres un debut de navigation avec des vents variables, du aux effets des iles, nous avons trouve les alizes. Mais le ciel etait gris et avec quelques gouttes de pluie cette nuit. Aujourd'hui le soleil commence a pointer son nez.
Maintenant que nous sommes trois a faire des quarts, les nuits sont plus reposantes.
Nous regardons passer les poissons volants, il y en meme un qui est venu s'echouer sur le pont, vu la hauteur du bateau c'est un sportif! Bonnes preparation des fetes de Noel a tous et a bientot.

Les Mateo.

 

    


 16 Décembre 2004

Nous sommes arrives aujourd'hui a Brava, petite ile a l'extremite sud-ouest du Cap Vert. A l'oppose geographiquement par rapport a Sal, c'est aussi une ile tres differente: montagneuse et (relativement) verte, ici il y a meme de l'eau de source! C'est une ile toute petite ou peu de bateaux s'arretent (nous sommes le quatrieme voilier depuis le debut du mois) et les habitants sont aussi d'une grande gentillesse.
Nous sommes amarres le long d'un grand voilier d'un habitant de Brava, qui a passe plus de 40 ans de sa vie aux Etats-Unis, ou il a construit son bateau, avant de revenir finir sa vie ici. Beaucoup de gens ici ont de la famille aux Etats-Unis, partis comme matelots sur les navires baleiniers.
Avant de quitter Sal, nous avons accueillis notre equipiere pour la traversee, Larissa, qui est arrivee, accompagnee par Cesaria Evora en personne, les sacs pleins des bonnes choses: courrier, revues... et meme du camembert.
Pour l'instant les enfants sont occupes a la decoration du sapin de Noel, que nous feterons en mer en traversant vers la Martinique.

Les Mateo.

 

    


 9 Décembre 2004

Nous sommes depuis dimanche au port de Palmeira sur l'île de Sal. Nous prolongeons notre séjour ici car nous y attendons Larissa, notre équipière pour la traversée, c'est plus simple que d'aller la chercher a Praia comme nous avions prévu au départ. Nous préférons découvrir plus en profondeur une seule île plutôt que de passer 2 ou 3 jours sur chacune sans voir grand-chose ni rencontrer personne. Tant pis, il faudra revenir au Cap Vert avec plus de temps car il y a plein de choses a y voir, et chaque île a sa personnalité.
L'escale est très "riche": les paysages sont lunaires et désertiques, rien ne pousse ou presque, l'eau , fournie par l'usine de désalinisation, est comptée, mais pourtant l'accueil est formidable: Zidane s'occupe des bateaux au mouillage avec beaucoup de gentillesse et propose ses services (navettes, contacts, approvisionnements,…) et nous fait découvrir son île. Hier soir nous avons mange une cachupa chez sa belle mère avec d'autres équipages. Le matin nous avions été visiter d'anciennes salines et tout le monde s'est baigne dans un lac sale: étonnant, on flotte tout seul!
Joëlle en a profité pour prendre un look africain: elle s'est fait faire des tresses chez une dame du village.
On sent que Noël approche ici aussi, des sapins s'installent dans les magasins et il y a même quelques guirlandes lumineuses dans les rues. Ca nous fait drôle de voir cela sous ce climat!

N.B. Nous avons un peu de mal a répondre rapidement a vos nombreux messages, surtout qu'ici les cybercafés ne sont pas toujours accessibles facilement, mais nous essaierons de rattraper le retard aux Antilles …

Les Mateo.

 

    


 6 Décembre 2004

Mateo est arrivé hier au Cap Vert. Une arrivée un peu remarquée dans ce mouillage venté sur l'ile de Sal où plus de 40 bateaux sont ancrés: on a commencé par se prendre de nouveau un bout dans un moteur (une habitude!), en meme temps que l'ancre dérapait vers un autre bateau: heureusement des annexes sont venues nous aider et nous avons pu reprendre un mouillage meilleur.
La traversée depuis les Canaries s'est faite en 6 jours, d'abord au pres, puis au portant faible et plus établi ensuite (de 20 à près de 30 noeuds): ce sont les alizés de nord-est que l'on a trouvés, qui nous emmèneront ensuite aux Antillles.
Ici changement de décor: ce n'est plus l'Europe, c'est l'Afrique. Des gens très accueillants, mais des conditions de vie précaires. Les enfants ont été surpris par le décor, les rues en terre, les boutiques presque vides, le bureau de la police pour les formalités, les vendeurs d'artisanat sénégalais qui nous sautent dessus au port...
Beaucoup de bateaux francais s'arretent ici, on ne se sent pas seul et on retrouve des copains encore. Et on fait d'autres connaissances comme Shangrila avec qui nous avons passé plus d'une journée bord a bord en plein milieu de traversée.

Les Mateo.

 

    


 2 Décembre 2004

Notre escale a la Gomera s'est prolongée un peu plus que prévu, d'une part parce le coin nous a plu, et d'autre part parce que nous avons attendu que les vents de sud - sud ouest tournent pour partir. Nous avons donc quitté le port lundi midi, et la première journée ainsi que la première nuit furent un peu agitées, comme d'habitude lorsque nous partons pour une traverse de plusieurs jours!
Nous sommes maintenant a peu près a mi chemin entre les Canaries et le Cap Vert, le vent est passé en plein sur l'arrière, en faiblissant, ce qui n'est pas la meilleure allure pour un cata, et nous n'allons pas bien vite.
Aujourd'hui le soleil est là et la température remonte (30 ° dans le carré).
Les journées passent tranquillement, lecture, musique, DVD, un peu de cuisine, sieste pour récupérer de la nuit car les quarts a deux sont assez fatigants.
Maintenant que les conditions sont plus calmes, on va pouvoir se remettre aux cours des enfants: au programme, les Fourberies de Scapin pour Florian, et des maths pour Sylvain!

Les Mateo.

 

    


 22 Novembre 2004

En direct du village flottant du port de la Gomera: ici tout le monde, allemands, hollandais, danois, anglais… et pas mal de français, fait ses pleins et attend une météo favorable pour partir vers les Antilles ou le Cap Vert.
Le petit port où lors de notre précédent voyage nous étions 4 ou 5 bateaux au mouillage, s'est transformé en une marina de 200 places… Nous y avions le souvenir d'une soirée crêpes mémorable avec les Makoré et les Mallory (n'est-ce pas Fabrice?)
Les journées sont bien remplies: après les cours, les enfants vont à la plage avec leurs copains de ponton, pendant que nous allons nous promener dans San Sebastian ou sur les hauteurs de la ville. Le soir il y a souvent un pot a bord de l'un ou l'autre des bateaux voisins.
La ville est très musicienne: hier, pour la Santa Cecilia, après une messe et une procession dans les rues, nous avons assisté à un concert avec les chorales des enfants et celle des adultes, puis les 50 musiciens de la "banda de musica", l'orchestre local. Le spectacle était très réussi et la salle pleine à craquer. Un autre soir, c'est un concert de musique de chambre, ou bien une représentation du groupe folklorique.
Cette escale nous donne un avant goût de tropiques: d'abord le climat, soleil toute la journée, même Joëlle s'est mise en short…Il faut faire un peu d'ombre dans le bateau car la température atteint parfois les 30°.Et puis au marché, on commence à pouvoir goûter des fruits exotiques: papayes, mangues, caramboles, figues de Barbarie…qui poussent ici.

Les Mateo.

 

    


 17 Novembre 2004

Mateo est aux Canaries. Nous sommes arrives ce matin a San Sebastian la capitale de l'ile de la Goméra, en direct de Madère. Nous avons fait hier soir une courte escale à La Palma, à peine une heure, car le port était en travaux et ne pouvait nous accueillir.
Dommage, c'était la seule île que nous ne connaissions pas aux Canaries et nous aurions bien aime la découvrir: il parait que c'est une île très verte, a l'écart du tourisme. Ce sera pour une autre fois, quand la marina sera terminée..
Nous avons donc continué toute la nuit vers la Gomera, l'île juste en face. Là aussi une marina a poussé, et elle est bourrée a craquer de bateaux voyageurs qui y préparent leur descente au Cap Vert ou la traversée de l'Atlantique. Nous y avons retrouvé Tao et quelques autres copains, et dès ce soir nous sommes invités à l'apéro!
Pendant une semaine, nous alternerons cours du Cned (il faut qu'on poste les devoirs avant de partir vers le Cap-Vert), et ballades sur l'île très montagneuse.

Les Mateo.

 

    


 8 Novembre 2004

Un petit saut de 25 milles et nous voici ce soir sur la grande ile de Madere. Nous sommes a la pointe Est, a la marina Quinta do Lodge, dans un decor epoustouflant au pied de grandes falaises rouges. La marina toute nouvelle est presque vide et tres calme. Ca va nous reposer du sejour a Porto Santo, ou les journees etaient bien occupees par les ballades en montagne avec des copains et les soirees aperos a bord de l'un ou l'autre des bateaux. Nous avons donc retrouvé ici d'autres voyageurs, et c'est un bonheur de voir la diversite des projets, des facons de vivre, et des types de bateaux. On revit enfin après notre periode de retraite sur notre chantier de Lisbonne.
En prime, nous venons de nous regaler de notre premiere dorade coryphene pechee cet apres-midi et cuite en papillotes.

Les Mateo.

 

    


 4 Novembre 2004

Nous sommes arrivés au petit matin sur notre première île, à Madère. En fait Porto Santo, la plus petite île de l'archipel, et la première en venant du continent, nous visiterons la grande île ensuite.
La traversée depuis Cascais a été un peu laborieuse, du vent très irrégulier avec des rafales à plus de 30 nouds sous les grains les deux premiers jours, avec une mer forte et désordonnée, pas terrible pour nos estomacs qui avaient perdus l'habitude après ces semaines a terre. Puis du vent en plein dans le nez pour continuer, a tirer des bords pas marrants, et pour finir 2 jours de moteur. Et puis le moment magique où apparaissent les lumières de cette île posée au milieu de l'océan, et l'arrivée avec le lever du jour.
La température a repris quelques degrés, et on a ressorti shorts et t-shirts.
En route, nous avons pris notre premier poisson, une bonite pas très grosse mais délicieuse quand même et dont la taille correspondait a nos appétits.
Nous avons croisé une tortue qui nageait vers le nord vers on ne sait où dans cette immensité, et pas mal de cargos qui traçaient leur route entre la Méditerranée et l'Amérique. Les enfants ont bien assuré: Florian qui se couche tard vient nous faire la causette pendant nos quarts de nuit, Sylvain fait de grandes siestes, et lit tous les guides sur nos prochaines escales. Ils sont heureux d'être arrivés et de pouvoir enfin se baigner dans des eaux claires.. Mais pour l'instant il faut finir les évaluations du Cned pour les poster demain. Après ce sera week-end pour tout le monde.. Peut être une petite ballade à pieds pour escalader le sommet de l'île.

Les Mateo.

 

    


 23 Octobre 2004

Deuxième week-end posé sur nos cales dans notre cage en béton.
Tout prends du temps ici : il a fallu une semaine pour recevoir les pièces commandées en Hollande, l'embase a retrouvé sa place sur le bateau hier vendredi, et il faudra attendre lundi pour que le chantier nous remette à l'eau, faire les essais. En espérant que tout ira bien. En plus la note est salée, et va peser sérieusement sur nos finances.
Les enfants trouvent ça un peu long, il n'y a pas de copains ici, et les conditions de vie ne sont pas fabuleuses : il faut escalader des échelles a chaque fois qu'on veut bouger, hygiène et confort sont limités.
Et pour tout arranger, la météo n'a pas non plus été terrible la semaine dernière : 3 jours de coup de vent et de pluie. Mais le soleil est maintenant revenu.
Florian a cependant trouvé ici une prof de musique. Suzanne et Pierre de « Parbleu », un couple de Québécois, sont en escale avant de repartir vers la Méditerranée. Il a pu s'entraîner avec elle et profiter de ses conseils. Même dans les coins les plus reculés, on fait des rencontres inattendues.

Domi.

 

    


 16 Octobre 2004

Une petite clavette de 3 cm de long et quelques millimètres de diamètre ! Voila l'objet de nos soucis actuels. Etonnant sur un moteur qui n'a que 120 heures de fonctionnement. Nos tentatives de faire marcher la garantie, dépassée de 3 mois, n'ont pas été fructueuses jusque là ! La pièce en question a été commandée en Hollande et doit arriver lundi. Encore quelques jours posés sur nos cales ! On en profite pour faire le carénage que l'on n'avait pas eu le temps de faire avant de partir, boucher quelques petites fissures sur les safrans et dérives, faire de la couture et avancer les cours du Cned. Il faut dire qu'il n'y a pas grand-chose à faire ici dans cette banlieue dortoir de Lisbonne. En plus la météo de la semaine prochaine ne prévoit rien de bon pour aller vers Madère . On espère qu'on arrivera à aller plus loin que le Portugal quand même ! Pendant ce temps, nos copains nous racontent leurs randonnées et leurs rencontres sur Madère.
Comme dit Marie-Framboise, courage, les lagons sont au bout.
Merci pour vos messages d'encouragement. Avec tout ça, on a un peu de retard pour répondre à tout le monde, patience ça vient !

Domi.

 

    


 13 Octobre 2004

Bonjour,

Au lieu de partir avec les copains lundi vers Madère, nous avons remonté le Tage mardi matin : nous sommes maintenant au fin fond d'une lagune, entourés de carcasses de bateaux rouillés, un vrai dépaysement, là on sort vraiment des sentiers battus. Il faut dire que l'inverseur a continué ses caprices, la marche avant marchait mais on était toujours en marche avant.
On nous a donc trouvé un chantier à Seixal pour cette fois mettre le bateau au sec et démonter l'inverseur. Un ancien chantier pour les gros bateaux qui s'est reconverti partiellement dans la plaisance. Nous sommes posés dans un vieux dock flottant en béton qui servait autrefois pour des bateaux plus gros. Les gens du chantier sont très accueillants, plus qu'à Cascais, et prêts à rendre service. Mais on est un peu loin de tout, il faut donc prendre patience, en espérant que ce ne sera pas trop long. Mais bon se retrouvrer posé sur 4 cales comme au vieux temps du chantier, ce n'est pas trop bon pour le moral.

A bientôt pour d'autres nouvelles plus gaies, on espère.
Domi, Joelle, Florian et Sylvain.

 

    


 09 Octobre 2004

Bonjour,

Ouf ! C'est réparé ! On a fini par trouver quelqu'un de compétent sur Lisbonne pour notre inverseur : hier 2 mécanos ont passé l'après-midi a bord à démonter, régler, essayer.
Ce n'était heureusement pas l'inverseur mais la commande qui avait un problème, pas besoin de sortir le bateau comme voulait le faire le chantier incompétent de la marina. Ca nous a bien pris la tête pendant plusieurs jours mais ça se termine bien.
Hier, gros coup de vent ici, tous les bateaux au mouillage sont rentrés en catastrophe a la marina au petit matin : il y avait de l'animation. Même dans le port ça bougeait un peu.
Dès que la mer sera calmée, nous prenons la direction de Madère. Nous ne serons pas les seuls, il y a une bonne dizaine de bateaux qui attendent comme nous pour partir.
A bientot.

Domi, Joelle, Florian et Sylvain.

 

    


 05 Octobre 2004

Bonsoir,

En fait nos problèmes sont plus serieux qu'on le pensait: on ne peut maintenant plus du tout engager la marche avant et il semble que ça vienne bien de l'inverseur dans l'embase sail drive. Conséquence, il va falloir mettre le bateau au sec pour démonter l'embase. Tout ça sur un moteur qui a tourné seulement 120 heures! Difficile à comprendre.
Et on a beau etre ici a Cascais dans une belle marina, les équipements sont limités: il faut aller chercher un mécano à 40 kms, une grue je sais pas ou... et en plus aujourd'hui c'est la fete nationale portugaise, alors ça attendra mercredi pour savoir si on a avancé un peu !
On a aussi grillé le fusible du guindeau: en quittant le mouillage pour rentrer a la marina hier, l'ancre était accrochée dans un cable metallique qui trainait au fond, et en forçant un peu trop sur le guindeau ...
Quand rien ne va....

Heureusement il fait toujours beau, on s'est fait des copains sympas et le coin est joli. Ca aurait pu nous arriver sur une ile perdue et sans ressources...

Ca va un peu modifier notre programme futur, en espérant qu'on ne va pas passer un mois ici. Et les finances vont en prendre un coup. Mais bon ce sont les aléas du voyage.
A bientot.

Domi, Joelle et les mousses.

 

    


 01 Octobre 2004

Hello,

Ce n'est pas de Madere mais toujours de Cascais qu'on envoie ce mail:
l'escale a été prolongée pour cause de problème technique. Sur un des moteurs l'inverseur fait la tete et ne veut plus nous faire aller ni en avant ni en arrière. Après avoir tenté différents réglages, soupçonné l'inverseur lui même, téléphoné au fournisseur, il semblerait que ce soit le cable qui ait pris du jeu. Il va donc falloir en trouver un demain, ici ou a Lisbonne. Ca a été l'occasion de rencontrer Pécheur de Lune, un cata comme nous, qui rentre des Etats-Unis, pour parler technique, s'échanger des coups de mains (lui avait un problème d'enrouleur) et passer quelques bons moments ensemble.
On vous tiens au courant lorsque nos petits problèmes seront réglés et qu'on reprendra la mer.
A bientot.

Les Mateo

 

    


 27 Septembre 2004

Pas de brouillard hier, nous en profitons pour reprendre la mer et descendre plus loin. Nous sommes arrivés hier soir a Cascais, à l'entrée du Tage, pas loin de Lisbonne, la capitale portugaise.
Une bonne journée de navigation, encore une fois au moteur, avec une arrivée de nuit a la marina de Cascais. Une première pour les enfants: tout le monde était sur le pont pour repérer les feux, l'entrée du port, les casiers non éclairés (nous en avons pris un dans le gouvernail, dégagé sans problème heureusement). Nous avons apprécié en arrivant le petit vent chaud et sucré qui nous accueillait à l'entrée du Tage. Ca nous change des odeurs de poissons pourris de Nazaré... Il n'y a que les mouches qui ont du mal à nous quitter...

A bientot.

Domi, Joelle et les petits mousses

 

    


 24 Septembre 2004

Partis hier matin de Bayona, nous sommes arrivés ce soir à Nazaré au Portugal. Navigation de beau temps, la plus grande partie à la voile, ça nous change des étapes précédentes.

Changement de paysages, après les falaises rocheuses de Galice, c'est ici une côte peu élevée et sablonneuse avec peu d'abris. Des dauphins nous ont fait une démonstration de pirouettes et de sauts en cours de route.
Changement de décors aussi au port, après les marinas flambant neuves d'Espagne nous nous retrouvons amarrés au quai des pêcheurs, avec une échelle rouillée et des filets de pêche et leurs odeurs pour débarquer. Nous pensons y rester 2 ou 3 jours pour visiter cette vielle ville portugaise.

 

    


 15 Septembre 2004

Apres avoir passé la sauvage Costa da Morte (Cote de la Mort) et le Cap Finisterre, nous sommes arrives ce soir a Bayona, notre derniere escale espagnole (la frontière du Portugal n'est pas loin). Deux jours depuis Camarinas avec un petit arret pour la nuit a Portosin dans la baie de Muros.La descente s'est faite surtout au moteur, dans des vents faibles et une grande houle résiduelle apres le coup de vent d'il y a deux jours a Camarinas. Le soleil est revenu mais les nuits sont encore fraiches.
Nous rattrapons petit a petit d'autres familles parties un peu avant nous, les enfants trouvent quelques copains de leur age et peuvent parler Cned ensemble.

Nous pensons y rester presque une semaine, le temps de faire et d'envoyer les premiers controles des enfants. Et puis c'est une ville tres jolie avec ses vielles ruelles animées.----

 

    


 12 Septembre 2004

Nous avons quitté la Corogne hier direction Camarinas, à 50 milles plus au sud. Une journée de moteur, vent et houle dans le nez, ciel gris. Le ciel se dégage pour notre arrivée au passage du cap Villano et ses champs d'éoliennes puis nous nous amarrons au ponton du petit port de Camarinas.
Un accueil tres sympathique et beaucoup plus cool qu'a la Corogne, les formalites se font au bar du club nautique. Nous restons quelques jours, le temps de découvrir cette ria tres boisée et que les enfants puissent profiter de la plage qu'ils réclament (apres les cours bien sur!)

Nous avons aussi baptisé notre plus fidèle équipier, notre pilote automatique: il s'appellera Olive, car il y a déja Popeye a bord. Il a déja tenu la barre depuis la sortie de la Vilaine jusq'au port de la Corogne et continue a chaque navigation sans se plaindre..

 

    


 05 - 08 Septembre 2004
 La traversée du Golfe de Gascogne

06/09/2004

Bonjour,
La première nuit a été très tranquille, on a même fini au moteur...
Des quarts de 3h chacun Joëlle et moi, avec le pilote a la barre depuis la sortie de la Vilaine.
Le vent est revenu ce matin jusqu'a force 5-6 et ça remollit maintenant.
Le golfe est fidèle a lui même, mer agitée et désordonnée, pour nous qui ne sommes pas encore amarines et un peu fatigues, pas génial. Heureusement c'est toujours du portant et du soleil.
Les cours du Cned vont prendre un peu de retard en attendant que les enfants soient plus en forme... Ils sont contents, ils ont vu déjà 2 fois des dauphins.
Position a 17h12: 46 05 656 N - 4 48 651 W (la moyenne n'est pas géniale, on ne sera pas demain en Espagne)
A bientôt.
Les Mateo

 

08/09/2004

Coucou,
Nous sommes arrives en fin d'après-midi a la Corogne, après une nuit ventée et mouvementée, mer chaotique, puis 15 heures de moteur pour finir, averses et éclairs en prime.
Quelques petites surprises aussi, comme le moteur bâbord qui s'arrête, noyé par l'eau se vidant du réservoir d'eau douce (le tuyau du chauffe-eau qui a perdu son bouchon...) un peu d'eau de mer aussi dans les fonds par les tuyaux de sortie des pompes de cale. (ça aurait été bien une alarme sonore de présence d'eau...)
Un bon repas et une bonne nuit pour récupérer, et quelques bricolages pour demain. Pour les enfants, Cned au programme.
Voila, au dodo tout le monde et a bientôt pour plus de nouvelles...

Domi, Joëlle et les enfants

 

    


 29 Août 2004
 

Quelques conserves

 


Les produits secs

 


Arc-en-ciel sur La Vilaine

Plus que quelques jours avant le départ .

Après avoir retardé plusieurs fois la date, cette fois nous sommes presque prêts : nos affaires sont à bord et ont trouvé à peu près leur place, même si il a fallu en débarquer une partie car on avait vu un peu grand au départ. Les petits et gros bricolages se terminent : installation des panneaux solaires, du pilote automatique, des bureaux pour les enfants…Les soutes se remplissent du stock de nourriture pour les traversées (voir photos) : environ 300kg de riz, pâtes, farine, conserves en tout genre, sans oublier la cave.

 

 

Il faut dire que la météo du mois d’août ne nous a pas aidés pour la préparation, et ne nous fait pas regretter de ne pas avoir été prêts plus tôt. Nous avons eu droit au port d’Arzal à de beaux orages, des coups de vent et de jolis arcs-en-ciel. L’anticyclone a l’air de vouloir pointer son nez pour les jours qui viennent, ce qui nous arrangerait bien pour faire une traversée du golfe de Gascogne tranquille et au portant. Ce sera la première traversée pour les enfants et nous voulons qu’elle se passe le mieux possible.

 

 

Dans quelques jours ce sera aussi la rentrée des classes pour nous aussi, les livres sont couverts et les emplois du temps sont prêts. Les cours du CNED sont arrivés, ils sont vraiment très bien faits et bien organisés.

 

    


 10 Août 2004
 


Déménagement

 


Tout doit rentrer à bord

Ca y est nous sommes SDF (Sur un Domicile Flottant) depuis quelques jours. Apres un marathon de 3 semaines pour vider la maison (nos locataires sont arrivés le 1° aout et nous nous sommes croisés, nous sortant nos cartons, eux apportant leurs meubles) nous prenons maintenant nos marques a bord.
Nous commençons a charger le bateau (nos affaires étant stockées dans un garage sur Nantes) et a faire le ravitaillement en produits de base (voir liste - à venir).

Autre bateau, autre moeurs: sur un catamaran, la charge est limitée si on ne veut pas trop influer sur la marche et le comportement en mer. On pèse donc tout ce qu'on emporte car une fois comptés le poids de l'équipage et les pleins d'eau et de carburant, il nous reste environ 800 kg à répartir entre affaires personnelles et ravitaillement. Pas de quoi se laisser aller, sachant qu'on aime bien lire, que les cours des enfants ne sont pas légers, et qu'on emporte quand meme de quoi bricoler un peu tout sur le bateau.
Le rangement et l'équilibre des poids ont toute leur importance : sur un catamaran il faut éviter de charger les extrémités, et les réservoirs étant en avant du mat il faut mettre les charges les plus lourdes vers l'arrière. Nous mettons donc les conserves et autres poids lourds sous les planchers des descentes des coques babord et tribord.

Nous avons reçu les confirmations d'inscription au Cned pour les enfants. Ils peuvent donc commencer a se familiariser avec leur nouvelle école, les programmes, l'emploi du temps founi à titre indicatif par le Cned, les fournitures à prévoir... Il va falloir penser à la rentrée, meme si on a l'impression maintenant de changer de rythme et de ne plus avoir d'impératif de date comme auparavant.

Bonne nouvelle, notre aventure a les honneurs de la presse à l'occasion de notre départ puisque "Voiles & Voiliers" parle de nous dans son numéro d'août (voir l'article)

 

    


 19 Juillet 2004
 


Quelques cartons !

Ca y est nous sommes en "grandes vacances". Ca fait drôle de se dire que l'on ne reviendra pas au boulot avant 2 ans, mais pour l'instant pas question de farniente. Il faut que l'on vide la maison qui est mise en location pour la fin du mois, et ce n'est pas une mince affaire après 12 ans d'occupation. Les enfants commencent à trier leurs jouets et leurs bouquins, on met de coté ce qui nous sera utile à bord, et on cherche des endroits chez les copains et dans la famille pour stocker tout le reste.

Bonne nouvelle, on a reçu le téléphone satellite Iridium que nous prête France Télécom et qui nous permettra de garder le contact et de donner des nouvelles, et de communiquer avec les écoles qui nous suivront.

Début août on s'installera donc à bord de Mateo pour y prendre nos marques, finir les derniers bricolages, faire les pleins et les stocks divers.

On va pouvoir commencer a vraiment penser au départ, et au moment ou on passera l'écluse d'Arzal en direction de la mer...
A priori on se dit que ça pourrait être le samedi 21 août dans l'après-midi... A confirmer.

 

    


 19 Juin 2004
 

La fête à Mateo

Le 19 juin c'était la fête à Mateo. Dans un super coin, à Billiers à l'embouchure de la Vilaine, entre la plage et le port, c'était l'occasion de réunir les copains qui nous ont donné un coup de main pour la construction ou qui nous ont soutenus pendant ces années de chantier. Et puis de se retrouver tous ensemble avant de vous quitter pour 2 ans. (voir la galerie "la Fête à Mateo")

 

    


 Mai 2004
 

Mateo et Vagabond

Après pas mal de démarches, nous avons transféré notre port d'attache à Arzal, plus pratique que le corps-mort de Port-Blanc. Nous pensions pouvoir retourner dans le Golfe du Morbihan pour naviguer un peu avant l’été mais le temps nous manque.
Nous y resteront jusqu'au départ, c'est donc d'Arzal que nous larguerons les amarres vers la mi-août.
En plus nous y sommes bien entourés: le week-end dernier nous étions a quai a coté de Vagabond, le voilier qui a fait le tour du Pole Nord par la Sibérie et l'Alaska. Quelques temps auparavant, nous avions fait la connaissance de Raphaella Le Gouvello, qui a fait en planche à voile la traversée de l'Atlantique, de la Méditerranée et du Pacifique, et qui nous a gentiment donné des conseils sur la navigation vers Tahiti.

Le plus gros des travaux (isolation des moteurs, accastillage des dérives) est maintenant terminé, il reste des finitions (quelques rangements supplémentaires, quelques peintures), l'antidérapant de pont et le support de panneaux solaires. Le reste de la déco se fera en route aux escales , en fonction de ce que nous trouverons sur place : tissus, tapis …

 

    


 Janvier 2004
 Premiers préparatifs

Barrage et port d'Arzal

Le départ se profile à l'horizon, plus que quelques mois et une foule de choses à faire… voir la page préparation.
Les travaux ont repris à bord, les week-ends à Arzal se succèdent, malheureusement les conditions météo ne permettent pas toujours de faire tout ce qu'on veut, et les peintures ne sèchent pas vite.
A la maison ce sont les démarches administratives qui commencent, ainsi que les rendez-vous pour les vaccins, l'ophtalmo … , et pour chercher des locataires pour la maison.

 

    


 Novembre 2003
 Quartiers d'hiver

Barrage et port d'Arzal

Mateo a pris ses quartiers d'hiver à Arzal, ou nous l'avons convoyé le dimanche 16 novembre. Une navigation sympa sous un ciel ensoleillé, terminée par la remontée de la Vilaine a basse mer, entre les bancs de vase, avec les couleurs d'automne de la végétation...

Nous étions seuls dans l'écluse pour passer le barrage, à cette époque c'est plus calme qu'en plein été.

Il restera ici jusqu'au printemps, le temps pour nous de nous remettre au bricolage pour les dernières finitions (peintures, rideaux....) , et la préparation au grand voyage: mise en place des panneaux solaires, équipements complémentaires à la table à carte,...

 

    


 Août 2003
 Premiers bords, premières impressions

Et surtout premières vraies vacances pour nous depuis 5 ans, c'est a dire depuis le début du chantier….Une période de décompression après l'activité intense et le stress de la mise à l'eau.
(voir : Nouvelles du bord - Juillet 2003)

La première de ces 3 semaines de congés a été passée au mouillage à Port-Blanc dans le golfe du Morbihan, pour cause de démarches administratives: ce n'est pas un bon plan de mettre à l'eau une construction amateur en plein été et surtout pas simple de trouver un inspecteur des Affaires Maritimes qui veuille bien faire la visite d'homologation… Ensuite il reste à compléter le dossier de francisation pour les douanes, puis repasser aux Affaires Maritimes pour l'immatriculation. Pour tout ça il faut bien une dizaine de jours et de nombreux coups de téléphone, quelques fax, plus un déplacement à Nantes. On obtient enfin le droit de naviguer, en 5°catégorie pour l'instant, pour la première il faudra repasser car le dossier ayant été perdu, il faut le refaire…
Heureusement on est en vacances sur l'eau et on prends les choses avec philosophie. Enfin le lundi suivant le bateau est immatriculé à Auray et une heure après on peut larguer les amarres.

Pour la première journée ce sera juste un petit tour le long de l'Ile aux Moines, quelques bords sous grand voile et solent. Le lendemain, navigation un peu plus lointaine: nous mettons le cap sur Houat ou nous passons la première nuit au mouillage sur ancre devant la grande plage. Les enfants sont ravis de changer de paysage; de se baigner dans une eau claire et sans courant, de faire des tours en annexe et de se promener sur une île sans voitures (voir la rubrique vu par les enfants). On en profite pour essayer le genaker qui malgré le peu de vent tire le bateau à près de 8 nœuds.
On commence a bien ressentir le bateau et les sensations sont étonnantes: le bateau est simple a manœuvrer avec son foc auto vireur, il avance avec peu de vent et la barre franche procure un vrai plaisir auquel on ne s'attends pas sur un multicoque de cette taille, avec des réactions rapides comme sur un petit croiseur, à part le virement de bord qui demande un peu de vent quand même. Par rapport à notre ancien Trismus, c'est le jour et la nuit.

Les jours suivants pas mal de copains passent pour une visite ou une petite sortie d'un ou 2 jours, et même à 8 sur le bateau on ne se marche pas dessus. C'est aussi un bonheur de vivre dedans et dehors au même niveau sans avoir a descendre et remonter à chaque fois comme sur un monocoque. Et la casquette de roof procure une ombre appréciable en ces temps de canicule.
Quelques petits bricolages quand même mais vraiment histoire de ne pas perdre la main: poser une échelle de bain, bien pratique pour remonter après la baignade, quelques pièces d'accastillage, réglage des moteurs et c'est tout!
Autre avantage, la vue panoramique que l'on a du carré: en ce mois d'août, le spectacle est permanent dans le Golfe, vu les embarcations de toute taille et de tous styles qui y naviguent: vieux gréements, voiliers de régate ou de voyage, sans compter les vedettes rapides, gros zodiacs et autres bateaux de promenade qui viennent y faire pas mal de vagues. Et la navigation n'est pas toujours évidente quand tout ce monde rentre en même temps le dimanche soir!

Le 15 août on était aux premières loges pour les régates de l'Ile aux Moines (plus de 400 bateaux!).
Nous assisterons aussi à une démonstration de matériel de sécurité par la SNSM: ouverture d'un radeau de survie, essai de combinaisons de survie et de fusées… En espérant que ça ne nous servira jamais.

On terminera ces 3 semaines de vacances par une virée a Hoëdic: l'aller sous genaker au petit largue avec des pointes à plus de 9 nœuds, par contre pour le retour ce sera 3 heures de moteur car le vent a disparu.

 





    


 Juillet 2003
 La mise à l'eau

Ca y est!!!!! Après quelques semaines a 200 a l'heure, des nuits de plus en plus courtes, beaucoup de fatigue , le grand moment de bonheur est arrivé: Mateo est enfin a l'eau après plus de 4 ans de chantier.

Le transport fut épique ( 3 km de petite route jusqu'à la cale) , la mise a l'eau s'est faite comme pour un dériveur (enfin presque…) le bateau est bien dans ses lignes. Le matage s'est fait dans la foulée sans problème: tous les cables étaient a la bonne longueur!

Après la fête avec les copains et le baptême, on a emmené le bateau sur son mouillage: quelques miles de navigation tranquille (tout l'accastillage n'est pas posé) juste le temps de voir ce que donnent les voiles.

En peu de temps c'est la transition vers la concrétisation du rêve, et des instants inoubliables: la première sensation de flotter, la visite des copains qui ont pour la plupart mis la main a la pate (et meme un peu plus…), le premier petit déjeuner dans le cockpit au lever du jour, les premiers bords sous voile…

Maintenant on va pouvoir en profiter et souffler un peu: les vacances du mois d'août seront enfin des vacances (même si il reste des détails a fignoler, des trucs a revoir) et permettront a l'équipage de s'adapter a cette nouvelle maison flottante.


 Plus de détails sur la page mise à l'eau.

    


 Mai 2003

Pour l'instant l'équipage est a terre pour cause de construction du bateau depuis 4 ans.

Cette escale prolongée touche a sa fin puisque nous en sommes aux finitions et équipements, et nous espérons mettre à l'eau le catamaran avant l'été, pour le prendre en main tranquillement dans le coin avec les enfants et pour s'habituer a naviguer sur 2 coques.

Et aussi, pour se reposer physiquement et moralement après ces week-ends et vacances passées a coller, poncer, peindre, j'en passe et des meilleures....


    


           


    

Retour en haut de page    -    Retour à la page d´accueil

Nous contacter    -    Contacter le webmaster