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L'équipage est de retour en France
Mateo est resté à Nouméa
    
Dernière mise à jour : 13/06/2010

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Coups d'oeil sur l'environnement

 

Dernière mise à jour: 16 octobre 2006

 


 Nouvelle-Calédonie - juillet 2006


La Nouvelle-Calédonie est un pays en plein développement. Peu peuplé, la pression démographique et industrielle y est faible, excepté en ce qui concerne la production de nickel dont elle est un des principaux producteurs mondiaux. Les ressources locales sont estimées entre 20 et 30% des stocks planétaires. Enorme pour un si petit territoire dont le nickel représente 90% des exportations.
Ce métal est utilisé dans la fabrication de la monnaie, dans l’industrie (aciers inox, piles, ….) et sa demande croit régulièrement, en particulier en Asie avec le développement économique de la Chine.

Cette industrie, si elle permet a la Calédonie d'avoir des ressources importantes, a des retombées écologiques:
-impact sur les paysages, car le minerai est extrait directement par milliers de tonnes dans les montagnes, ce qui provoque de grosses saignées visibles de loin, et une érosion qui draine une partie du minerai vers les rivières. Depuis l'origine, vers 1874, jusqu'à nos jours plus de 160 millions de tonnes de minerai ont été extraits, ce qui représente environ 300 millions de m3. On estime que quarante cours d'eau, et indirectement les récifs autour des estuaires, en aval, sont touchés par l'activité. Une étude menée sur le bassin de la Ouenghi (245 km2) montre qu'en 28 ans, la somme des apports solides résultant de l'érosion naturelle et de l'exploitation a été d’environ 1.000.000 m3, ce qui a conduit à une progression du delta dans le lagon de 300 à 400 m sur un front de 3 km, enfouissant les récifs coralliens sous les sédiments, sur 100 hectares.
-impact industriel: l'usine de traitement du minerai de nickel est située en rade de Nouméa. Elle emploie un procédé de traitement par calcination qui outre le réchauffement de l’eau produit des fumées toxiques.
-impact chimique: le nickel fait partie des métaux lourds comme le plomb, le mercure, le cadmium… C’est est un cancérogène, responsable de cancers du poumon en milieu professionnel. Des intoxications au nickel se sont produites, en milieu industriel, se manifestant par des affections respiratoires, asthme et dermatose allergique.

Les projets de création de 2 nouvelles usines de traitement, l’une au nord dans le massif de Koniambo, l’autre au sud à Goro, font surgir de nouvelles craintes pour l’environnement, d’autant que les études d’impact n’ont pas été a ce jour très approfondies.
Le procédé technique utilisé par la nouvelle usine en projet dans le sud suscite bien des questions : l’extraction du nickel y sera faite à l’aide d’acide sulfurique en grande quantité et les rejets, après traitement par le calcaire, seront effectués directement dans le lagon à proximité de la passe de la Havannah. L’extraction du calcaire marquera aussi les paysages de Lifou, une des îles Loyauté d’où il proviendra.
Les effets de ce procédé industriel nouveau sont difficiles à évaluer, la charge des rejets est déjà prévu pour dépasser certaines normes (100 fois la norme préconisée pour le manganèse par exemple) et la connaissance hydrographique du lagon insuffisante pour prévoir les impacts.
L’usine du sud est aussi implantée dans une zone où existe une flore spécifique, et certaines plantes sont menacées de disparition totale. Sachant aussi que 90% de la faune répertoriée en Calédonie d’invertébrés marins ne se trouve nulle par ailleurs dans le monde, toute une richesse écologique est menacée.

    


 Iles-sous-le-Vent - Février 2006


En Polynésie, comme dans tout le Pacifique, la tortue a toujours été considérée comme un mets de choix. C'est aussi un animal symbolique dans la culture maori, et elle fait fréquemment l'objet de représentation dans les dessins des tatouages par exemple.
En voie de disparition, les tortues marines sont protégées depuis 1990 par la convention de Washington.
Mais cela n'empêche pas beaucoup de polynésiens de continuer à manger de la tortue, soit celles qui se prennent accidentellement dans les pièges à poissons, soit en les braconnant. Un sondage dans un collège a montré que les deux-tiers des élèves de 15 ans avaient déjà mangé de la tortue au moins une fois.
A Tahaa, Léo a créé en 1992 la Fondation Hibiscus pour protéger les tortues marines: il rachète les tortues prises par les pêcheurs, les nourrit, les bague, puis les relâche au bout de quelques mois lorsqu'elles sont suffisamment remises.

Deux espèces de tortues sont fréquentes en Polynésie: la tortue verte (Checonia mydas) et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). Ces tortues viennent se reproduire sur des atolls isolés à l'ouest de l'archipel polynésien, Scilly et Bellinghausen. Les jeunes migrent ensuite dans tout le Pacifique, puis qu'on a retrouvé des tortues baguées par la Fondation Hibiscus aux Iles Cook, aux Tonga, aux Fidji et même en Nouvelle-Calédonie.

Celles qui sont amenées à la Fondation ont entre 3 et 7 ans et mesurent de 50 cm à 1 m. Ces tortues commencent à se reproduire à l'age de 20-25 ans, et peuvent vivre de 50 à 70 ans. Elles peuvent mesurer alors près de 2m de diamètre.
La Fondation recueille ainsi une centaine de tortues par an, mais le nombre de celles qui sont mangées est sans doute dix fois supérieur. Nous en avons consommé nous-même, sans le savoir et pensant que c'était du bœuf, lors d'une fête polynésienne !
Chaque bague étant numérotée, vous pouvez parrainer une tortue et recevoir des informations sur son devenir si elle est repêchée.

Fondation Hibiscus
B.P. 184
Haamene
Tahaa – Polynésie Française
Tél (689) 65 61 06

Site: www.tahaa-tahiti.com
Mail: hibiscus@tahaa-tahiti.com

    


 Tuamotu - décembre 2005


Dans un grand nombre de lagons, les poissons sont empoisonnés par une toxine qui provoque la ciguatera, encore appelée la "gratte" à cause des symptômes qu'elle entraine.

Cela est du à la consommation par ces poissons d'une micro-algue (Gambierdiscus toxicus) qui se développe sur les coraux, en particulier dans certains lieux: près de certaines passes, dans des endroits ayant subi des aménagements,… Dans ces endroits, les coraux morts sont envahis par des algues où prolifère le micro-organisme. Dans un récif riche en coraux vivants, le développement de cette micro-algue est rare, mais il se produit lors de perturbations naturelles (cyclones, envasement) ou artificielles (travaux d'aménagement) qui étouffent les coraux.

Toutes les mers coralliennes du monde peuvent être touchées par le phénomène, et tous les archipels polynésiens le sont à plus ou moins grande échelle.
Souvent une ou quelques parties de l'île ou de l'atoll sont touchées, mais les choses peuvent évoluer et une zone saine peut devenir toxique et parfois l'inverse se produit aussi.
Même si l'homme n'est pas directement responsable de cet état de fait, son action sur l'environnement a fortement tendance à augmenter l'impact de la ciguatera.

Les prédateurs des poissons herbivores du récif sont à leur tour contaminés par la toxine, en consommant des poissons déjà touchés. L'homme arrive à bout de chaîne et consomme des poissons qui ont accumulé la toxine.
Les poissons présentant les risques les plus grands sont les chirurgiens noirs, les barracudas, les mérous célestes, les lutjans rouges, les balistes…

La toxine a un effet cumulatif: la consommation de grandes quantités de poisson augmente les risques et, au fil du temps, la probabilité d'avoir des symptômes importants augmente.
Les signes sont des démangeaisons et engourdissement des mains, des pieds et de la bouche, des diarrhées et vomissements, parfois des étourdissements. Peu de cas sont mortels à moins d'être exposés à une forte dose.

Il faut donc bien connaître les endroits et les espèces touchées avant de consommer un poisson, ne pas manger des poissons de grande taille, car plus le poisson est gros plus il contient de toxine, et ne pas manger foie et viscères, qui la concentrent.
La meilleure solution est de consulter les pêcheurs locaux avant de consommer quelque poisson que ce soit.

Bien sur les poissons qui vivent à l'extérieur des lagons, bonites, thons, dorades coryphènes, thazards, ne sont pas touchés et peuvent être consommés sans problème.

    


 Les Galapagos - Août 2005

 

 


Tortue géante

 

 

 


Lichens des Galapagos

Mythe et réalité de ces Iles Enchantées…

Le Parc National des Galápagos, qui regroupe près de 90% de la surface de l'archipel, est devenu un enjeu touristique majeur. Classé Patrimoine Mondial de l'Humanité en 1978, il est une destination pour plus de 70 000 touristes par an.
L'Etat Equatorien a multiplié les structures administratives pour gérer de cet espace, mais a bien du mal à le faire. La corruption ici aussi est une réalité. Régulièrement des rapports tirent le signal d'alarme, mais il ne sont jamais suivi d'effets: il y a quelques années, une étude fixait le nombre maximum de touristes acceptable pour la préservation des sites à 25 000 par an: on voit le résultat !
Tout un réseau, piloté par de grandes entreprises de tourisme extérieures à l'archipel, contrôle cette circulation dont la population locale ne récolte que les miettes.
De plus les tarifs de ces circuits les réservent à une clientèle de niveau économique élevé, en majorité américains.
L'intérêt scientifique des îles, représenté sur place par la station internationale de recherche Charles-Darwin, n'a plus qu'un impact secondaire, car cette institution participe et profite du tourisme organisé.
Les célèbres tortues géantes des Galápagos, qui ont pratiquement disparu de certains sites, font l'objet d'élevages, ce qui montre l'échec de la sanctuarisation des îles, tel qu'elle devait être instituée. On les fait se reproduire en captivité, avant de les relâcher, la carapace dûment numérotée, sur les îles…
Un exil important d'Equatoriens continentaux, attirés par cet Eldorado touristique, même factice, augmente ce déséquilibre défavorable à la conservation. En 25 ans, la population des îles a été multipliée par 5 !
Un autre gros déséquilibre a été créé par l'introduction par ces colons d'espèces non endémiques: chiens, chèvres, cochons, rats, chevaux, qui sont laissés en liberté et parfois ravagent certains sites et entraînent la disparition d'espèces locales originales.
Une seule île semble un peu a l'écart de ce type de tourisme: Isabela, qui est mise en valeur depuis peu de temps et développe un tourisme à l'échelle locale, même si quelques paquebots de croisière y font escale au cours de leur circuit.
Sur cette île, d'autres activités sont en concurrence avec le tourisme, la pêche de langoustes et de concombres de mer: depuis des années les pêcheurs sont en conflit avec le Parc et la Réserve Marine, mais ces activités commencent à être réglementées pour une meilleure cohabitation.


A lire:
Conservation contre nature Les îles Galápagos – Christophe Grenier – 2000 – Ed. de l'IRD
Un constat édifiant sur la protection de la nature !

A voir:
Le site de Vincent et Agnès, biologistes français installés à Isabela

    


 Les San-Blas - Mai 2005

 

 


Village Kuna au bord de l'eau

On prend ici conscience des effets que pourraient avoir le réchauffement de la planète et la montée du niveau des océans.
Les centaines d'iles qui composent l'archipel des San Blas sont des îles coralliennes, très basses sur l'eau. De nombreux villages sont construits sur ces îles, et la place manquant, les Kunas sont parfois obligés de bâtir sur le récif qui borde les îles.
Si, le niveau de l'eau monte, c'est toute une population de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se retrouvera les pieds dans l'eau. Une grande part de leur économie sera aussi atteinte.
Une grande partie de l'activité est liée à la présence des îlots: le ramassage des noix de cocos est une source de revenus importante pour certaines familles, et le coco sert de base à la nourriture des Kunas. La pêche sur les récifs en est une autre activité vitale, et la modification du milieu risque de faire disparaître certaines espèces.
D'autant que le réchauffement à un effet direct sur la vie du corail: quelques degrés supplémentaires et le corail meurt et blanchit, comme cela se produit déjà dans certains endroits de la planète (voir article "la disparition du corail").
Pour l'instant, les Kunas préservent leur territoire, en limitant l'accès à certains endroits, en interdisant les moteurs hors-bords dans certaines rivières… Espérons que la pression touristique qui augmente ne sera pas trop forte, et que les jeunes Kunas continueront à préserver leur environnement.

    


 Martinique - Février 2005


Cul-de-Sac Marin

 

 


Une bananeraie

 

 


Fonds marins

La Martinique est un département d'outremer dont les principales activités sont le tourisme et l'agriculture d'exportation.
Depuis notre dernier passage en 1990, le tourisme, déjà présent, a pris un essor important, et aucune région de l'île n'est épargnée, même si le sud concentre la majorité de cette activité. Les constructions récentes sont nombreuses, encouragées par les lois de défiscalisation, et le tourisme nautique, du fait de ces même lois, a connu un développement important, faisant du port du Marin l'un des principaux centres de location de bateaux des Petites Antilles. Cela a complètement transformé le Cul-de-Sac Marin où se concentrent des centaines de bateaux, avec les infrastructures qui y sont liées: marina, chantiers, services variés et touristiques: logements, locations de véhicules …
L'autre activité, l'agriculture, est due au climat favorable de l'île et les principales productions sont dans l'ordre: la banane, la canne à sucre et l'ananas.
La banane est la plus importante, elle est en croissance, et représente près de 40 % de la surface agricole, avec une production de 300 000 tonnes par an, suivie par la canne à sucre qui sert surtout a alimenter les 9 rhumeries de l'île.
Un problème environnemental important est lié à ces cultures, en particulier celle de la banane, car le climat tropical favorise l'attaque des parasites et ravageurs. De ce fait les cultures sont traitées 3 à 4 fois par an et de façon massive, parfois par voie aérienne, par des pesticides.
Dans les années 60-70, des molécules très toxiques, les organochlorés, étaient utilisés pour ces traitements. Même si leur emploi a été autorisé plus longtemps qu'en métropole, ils sont maintenant interdits et remplacés par des molécules moins rémanentes et moins toxiques. Cependant les quantités utilisées (plusieurs milliers de tonnes) posent de réels problèmes de pollution et une prise de conscience environnementale commence à se dessiner dans l'ile: un suivi au niveau des cours d'eau a été mis en place, du fait d'une contamination généralisée de ceux-ci et en 2002 un bilan des effets en milieu littoral a été réalisé par le laboratoire d'Ecotoxicologie de l'Ifremer de Nantes à la demande de la DIREN.
Ces mesures ont conduit à une réduction significative des apports, de l'ordre de 30%, mais les effets persistants de certaines molécules pourront se faire sentir encore longtemps sur les mangroves, les récifs coralliens et les herbiers sous-marins.

    


 Cap Vert - janvier 2005


usine de dessalinisation

 


Le dessalinisateur

 


La queue à la fontaine

Au Cap Vert il ne pleut presque jamais, ce qui pose des problèmes pour l'approvisionnement en eau potable et pour les cultures. Certaines îles de l'ouest, au relief plus élevé, reçoivent de temps en temps quelques averses, mais sur l'île de Sal ou nous étions, il n'a pas plu depuis plusieurs années, tout juste quelques gouttes de temps en temps. Il n'y a ni source ni rivière, et l'île ressemble à un désert. Le végétation se résume à quelques arbustes rabougris, quelques touffes d'herbe qui servent de nourriture aux rares chèvres et c'est tout.

L'eau douce est produite à partir de l'eau de mer, dans une usine de dessalinisation. Cette usine pompe l'eau de la mer près du port de Palmeira, l'eau est envoyée ensuite dans de gros filtres et à l'aide de compresseurs traverse une membrane qui retient le sel et laisse passer uniquement les molécules d'eau. Cela coûte un peu cher, car il faut de l'énergie (pétrole) pour faire marcher les pompes, les compresseurs, mais c'est le seul moyen de produire de l'eau.

On a essayé a plusieurs reprises de visiter l'usine mais cela n'a pas été possible. L'eau produite est stockée dans des réservoirs et des camions citernes viennent remplir leurs cuves pour aller distribuer l'eau dans les différents villages, car il n'y a pas de système de distribution par des canalisations comme chez nous. Dans chaque village l'eau est ensuite distribuée a une fontaine centrale pendant quelques heures par jour, et chaque famille, (ce sont souvent les enfants), fait la queue avec ses bidons pour avoir sa quantité d'eau. Et cela peut prendre quelques heures dans la journée!

L'eau ainsi produite est de bonne qualité, et il ne semble pas y avoir de problème sanitaire lié à l'eau ici. Par contre l'eau est totalement déminéralisée et n'a aucun goût, ce qui surprend nos palais pas habitués.

    


 Portugal, 18 Octobre 2004

 

 


Filets sur le quai

 

 

 


Bétonnage du littoral

Notre première escale portugaise a été Nazaré, un port de pêche très actif. Il reste au Portugal une activité de pêche importante, contrairement à ce que nous avons vu en Espagne où nombre de ports se reconvertissent dans le tourisme et l’accueil des plaisanciers. A Nazaré, la vie est rythmée par la sirène qui annonce le retour des chalutiers et l’ouverture de la criée. Pourtant dans toute l’Europe, et ailleurs, les stocks de poissons sont en diminution (voir l’article sur la pêche dans les dossiers environnement), et la gestion des pêches implique une baisse du nombre des bateaux. Mais au Portugal, l’activité de pêche est restée plus artisanale, beaucoup de bateaux sont de petite taille et les équipements peu modernisés. La consommation reste plutôt locale et il n’y a pas de grosse industrie d’exportation dans le domaine de la pêche. L’effet sur les stocks de ce type de pêche est sans doute moins sensible qu’ailleurs.

Une autre constatation au Portugal est l’augmentation des constructions en bord de mer, ce que l’on peut appeler le bétonnage du littoral. Avec un peu de retard sur son voisin espagnol, les endroits les plus touristiques se couvrent de chantiers de construction d’immeubles avec vue sur la mer, et de programmes immobiliers plus ou moins réussis (voir photo) ; alors qu’au même moment en France certains veulent remettre en cause une partie de la loi Littoral qui empêche les promoteurs de bétonner nos côtes comme ils veulent.

L’environnement n’est pas encore, et de loin, une préoccupation majeure au Portugal, un des derniers de la classe en Europe sur le sujet, comme nous avons pu le constater lors de notre séjour à Seixal où nous avons sorti le bateau pour les travaux. Dans cette lagune débouchant sur le Tage, il ne fait pas bon tremper le moindre doigt de pied : les toilettes du chantier se déversent directement dans l’eau à quelques mètres des bateaux (voir photo), les eaux de nettoyage chargées d’antifouling ou d’huile aussi, et il flotte sur l’eau trouble toutes sortes de choses. Ce qui n’empêche pas certains ouvriers du chantier d’y tremper leurs casiers pour y pêcher quelques crevettes…

    


 Galice, 16 Septembre 2004


Filets sur la plage

 

 


Pollution dans le port

 

 


Des traces du Prestige

En traversant le Golfe de Gascogne et particulièrement en nous approchant de la Corogne nous avons vu de nombreux débris flottants : sacs plastiques, morceaux de mousse ou de polystyrène, planches, bouteilles de différents types, morceaux de filets de pêche.
Tous ces déchets se retrouvent ensuite sur les plages (voir photo) ou au fond des ports.
Il y a quelques années encore la décharge de la Corogne située en bord de mer relâchait régulièrement des tonnes de déchets qui se retrouvaient poussées par les vents et les courants sur nos plages d'Aquitaine. Heureusement elle est maintenant fermée.
Dans le port de la Corogne nous avons vu de tels amoncellements de déchets (voir photo). Pourtant des progrès y ont été faits depuis notre dernier voyage, des containers à déchets installés, une petite barge ramasse de temps en temps ce qui flotte. Mais il reste encore à faire.

En visitant les rias de Galice, nous avons aussi retrouvé des traces du pétrole déversé par le Prestige : ce pétrolier qui a fait naufrage en novembre 2002 a déversé dans les rias espagnoles 77 000 tonnes de pétrole (presque 4 fois plus que l'Erika sur nos plages bretonnes fin 1999 !). Ces jolies baies ont été engluées pendant des mois, les nombreux éleveurs de moules et les pêcheurs sinistrés. Près de 2 ans après nous retrouvons sur les plages des boulettes de pétrole, des rochers couverts de plaques noires séchées. Sylvain qui n'aime pas la pollution a ramassé des boulettes. (voir photos)

Un bon point tout de même pour l'environnement en Galice : le développement de parcs éoliens (voir photo). Des centaines de ces engins qui permettent de produire de l'électricité à partir de la force du vent sont installés sur les falaises et les caps de la région. Il faut dire que le vent ne manque pas ici, la place non plus. Lorsque en France on installe une dizaine d'éoliennes, on a l'impression d'avoir fait un grand pas pour l'environnement, ici ce sont des centaines d'éoliennes qui tournent. Cette forme de production d'énergie est pourtant très intéressante, elle est gratuite et n'est pas prête de manquer.

    

               
        Pollution dans le port             Sylvain ramasse les boulettes

 

    

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