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Dernière mise à jour : 13/06/2010

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Que déversent les fleuves dans la mer

 

 

 

Comme "les petits ruisseaux font les grandes rivières" les petites pollutions locales font de grosses pollutions lorsqu'elles se déversent dans les fleuves puis dans la mer.
Une partie de ce qui est déversé sur la terre (engrais, pesticides, herbicides,…) se retrouve entraîné avec les pluies vers les rivières, les rejets agricoles (lisiers,…) les effluents de nos stations d'épuration plus ou moins efficaces, les rejets industriels , même si maintenant ils sont mieux contrôlés, les rejets directs des habitations non raccordées a un système d'épuration, tout cela finit un jour dans la mer.

Il faut savoir qu'aucun système de traitement n'est efficace totalement, et qu'ils ne retirent qu'une partie de la pollution, et dans certaines conditions (fortes pluies par exemple), une partie des apports n'est pas du tout traitée dans certaines stations sous dimensionnées.
De plus certaines industries de petite taille n'ont pas les moyens financiers de traiter leurs effluents selon les méthodes les plus efficaces.

 

 

Que retrouve-t-on dans les rejets des fleuves:

-de l'azote, de l'ordre de 600 000 tonnes rejetées par an par les fleuves en France, dont la majorité provient des nitrates apportés par les engrais agricoles et les élevages de porcs.

-du phosphore (40 000 t/an en moyenne) provenant des rejets urbains et industriels, et en particulier les lessives.

-des métaux lourds, rejetés par certaines industries: plomb, mercure, cadmium, arsenic,... Ce sont plusieurs dizaines de tonnes de ces produits parfois très toxiques qui se retrouvent dans la nature, puis sont ingérés par les poissons que nous consommons.

-des bactéries et virus en tout genre, les stations d'épuration n'en retenant q'une partie, et en cas d'épidémie, ce sont des milliards de ces petites bêtes qui se retrouvent dans la mer, puis parfois dans nos assiettes de fruits de mer. En se fixant dans les sédiments, certains virus peuvent persister des mois, voire des années.

-des résidus d'hormones et de médicaments: partiellement dégradés dans le corps humain, ils se retrouvent dans les stations d'épuration. Ces hormones posent un gros problème actuellement car elles provoquent dans certains estuaires (la Seine par exemple) la féminisation des poissons, ce qui à terme provoque une modification de l'équilibre des populations.

-des résidus pétroliers provenant des industries de transformation du pétrole: raffineries, industries des plastiques...

-des pesticides, herbicides et insecticides, dont le nombre de produits augmente chaque année, et dont on connaît très peu les effets a long terme, d'autant qu'en étant mélangés ils peuvent avoir des effets cumulatifs plus important que seuls.

-des matières organiques, pas toxiques en elle même, mais qui en se dégradant utilisent de l'oxygène et provoquent l'eutrophisation (asphyxie) du milieu.

 

 

On a longtemps parlé du pouvoir épurateur de la mer, ce qui laissait à penser qu'on pouvait tout y rejeter. On sait maintenant qu'il n'en est rien, et si on continue ainsi à y rejeter de plus en plus de produits en tout genre, le milieu marin risque d'être invivable dans certaines zones d'ici quelques dizaines d'années.
Les endroits les plus touchés sont les grands estuaires, en général fortement industrialisés, et les zones côtières de forte urbanisation.
Même si dans nos pays occidentaux les pollutions ont tendance à se stabiliser, on ne sait pas quels seront les effets a long terme de nombreux polluants. D’autre part, la tendance est à l’augmentation de la pollution dans de nombreux pays en développement.

 

 

Sites à consulter:

- http://www.oieau.fr/index.htm
- http://www.rnde.tm.fr
- http://www.liste-hygiene.org/arceaupollutionrivieres.htm
- http://vitalichip.chez.tiscali.fr/sciences/sv/pollution/pollution.htm

 

 

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