Qui n'a pas vu cet été tous ces déchets laissés par la mer à marée basse ?
Ce sont des dizaines de tonnes qui se retrouvent chaque années sur les plages, même les plus belles et les plus désertes, même sur les îles qui semblent éloignées de toute pollution.
Les déchets qui s'échouent sur le littoral sont principalement constitués de plastiques, de verre, de métal (boîtes de conserve, bidons, canettes en aluminium...), de déchets issus de l'activité de la pêche (morceaux de filets, cordages....), de polystyrène et de bois. Parfois on retrouve aussi des déchets toxiques et dangereux : produits phytosanitaires, peintures, produits chimiques, huiles de moteur, seringues...
Sur la côte aquitaine, 60% des déchets sont des plastiques, et 47% sont des déchets d'emballage. Leur quantité est en forte croissance. En 1982, le littoral comptait 1,7 kg d'ordures au mètre linéaire. En 1995, la quantité est passée à 6,5 kg !!
10 000 m3 par an de déchets (déchets échoués et collectés dans les espaces propreté sur les plages) ont été comptabilisés en moyenne sur le littoral basque ces cinq dernières années. Ces déchets peuvent prendre un caractère dangereux. En 1996, Surfrider Foundation avait dénoncé les échouages massifs de produits médicaux. Souvenons-nous également des détonateurs ou des fûts toxiques.

Sur les fonds marins, une partie des déchets flottants sont emprisonnés dans des tourbillons qui les attirent jusqu'à 500 mètres, au moins, de profondeur. Ils peuvent être recrachés plusieurs années plus tard sur le littoral. Ifremer a estimé le nombre de déchets flottants reposant au fond du Golfe de Gascogne à 50 millions et à 300 millions au fonds de la Méditerranée.
Par conséquence, des animaux marins sont en danger! Chaque année de nombreux échouages de cétacés, de tortues et de phoques sont observés sur les plages du littoral français. Si la grosse majorité des échouages est due aux techniques de pêches industrielles, ( filets dérivants...) ces animaux sont aussi touchés par les déchets flottants. La raison est simple : les tortues qui sont friandes de méduses confondent celles ci avec des sacs plastiques et meurent étouffées. Les dauphins en sont aussi victimes : un globicéphale a été retrouvé avec 6 kg de plastiques dans l'estomac !

Les origines de ces déchets sont diverses: rejets en mer par les bateaux et pertes de cargaisons, trop-pleins de décharges situées en bord de cote (comme c'était le cas à La Corogne il y a quelques années), déchets de pique-niques laissés par les touristes,…
Certains déchets, poussés par les vents et les courants, parcourent ainsi des milliers de kilomètres avant de s'échouer sur une plage.
De nombreuses communes ont été obligées de mettre en place un système de ramassage, parfois quotidien, pendant la saison touristique, mais cela coûte cher à la collectivité.

Sites à consulter:

- http://www.surfrider-europe.org/SiteFR/Action/acti00.htm
- http://www.le-cedre.fr/fr/rejet/provenance.html
- http://perso.club-internet.fr/env_cav/macrodechets1.htm


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