La marina Port-du-Sud
Le Centre Jean-Marie Djibaou
Sculpture au Centre Djibaou
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Nous déménageons Mateo pour la marina de Port-du-Sud, dans la baie
juste à coté: le port vient d'ouvrir il y a quelques mois mais les
places sont déjà bien prises, surtout au ponton A réservé en grande
partie pour les catamarans. Nous avons la chance de pouvoir y laisser
notre bateau en toute sécurité pour notre retour en France. La marina
est à peine terminée, et luxueuse : sanitaires confortables et très
propres, laverie, borne internet et télévision pour chaque bateau. La
douane nous informera que nous pouvons laisser Mateo pendant 1 an en
franchise c'est-à-dire sans payer de taxe d’importation. Après ce
délai, plusieurs solutions sont à étudier : soit déménager notre
résidence en Calédonie, soit quitter le territoire en bateau, soit
payer la taxe d’importation (qui se monte tout de même à 17% de la
valeur du bateau !).
Au ponton, nous retrouvons avec plaisir notre architecte. Jacques
habite sur son superbe catamaran "Clin d’Oeil", un grand frère de
Mateo qui mesure 18m de longueur, et vit là avec sa femme, Karine
et leur 2 filles Marina et Laura. Sur ce même ponton, 3 bateaux ont été
dessinés de sa main : le sien “Clin d’Oeil ”, le notre “Mateo” et “Aito”,
un autre grand catamaran que nous découvrirons par la suite.
C’est dimanche, Jacques nous laisse sa voiture et nous allons visiter
le Centre Jean-Marie Djibaou dans la banlieue de Nouméa. Le lieu est
superbe, mélange d'architecture moderne et traditionnelle, représentant
5 cases gigantesques, recouvertes de bois, et situées au milieu d'un
parc où serpente le "Chemin kanak". Ce chemin explique la signification
des 5 piliers de la culture kanak: la case, la parole, l'igname, la
personne, les esprits.
Les bâtiments servent de lieu d’exposition d'objets anciens, d'art
contemporain qui est bien vivant dans toutes les régions de la
Calédonie, et de photographies sur le Vanuatu voisin, archipel au
nord de la Nouvelle Calédonie. En visitant le centre, on y découvrira
également une rétrospective de la vie du leader de l'autonomie kanak,
et une médiathèque bien fournie sur les cultures d'Océanie. Nous
passerons tout l’après-midi dans cet endroit superbe mais il faudrait
plus de temps pour en faire le tour.
Le soir même, nous allons à la Crêperie Bretonne: les enfants réclamaient
cette sortie depuis longtemps. Crêpes et galettes leur manquent, cela
fait bien longtemps que nous n'en n’avons pas mangé.
Ce sont aussi les derniers jours pour envoyer les devoirs du Cned:
Sylvain termine son ultime évaluation, quand à Florian il a bien du
mal à finir la 10ème et les séries 11 et 12 ne partiront pas car vu
les délais postaux elles arriveraient trop tard pour les
corrections. Quelques jours plus tard, nous recevrons, par mail,
les avis de passage : Sylvain est admis sans problème en 6ème, et
Florian est autorisé à passer, de justesse, en 3ème. Nous étions
persuadés que ses résultats l'auraient obligé à redoubler tant il avait
si peu d’entrain à travailler cette année scolaire.
Nous voilà libérés des cours scolaires. Ce sont les grandes vacances
pour tout le monde. Enfants comme parents, on va pouvoir souffler et
consacrer nos journées à d’autres occupations qui seront, de toute
manière, moins prises de tête. Il faut reconnaître que le CNED ne nous
aura pas permis de savourer pleinement ces deux années de voyage. Mais
grâce à lui, aussi, les enfants pourront reprendre leur cursus en
rentrant. Le CNED faisait partie du lot du voyage. Bon gré, mal gré,
nous avons accompli notre tâche d’enseignant. Un autre métier que
nous avons découvert tous les deux.
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