Notre position :
L'équipage est de retour en France
Mateo est resté à Nouméa
    
Dernière mise à jour : 13/06/2010

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Récits de voyage

5ème partie : La traversée du Pacifique

 

21 août 2005 - 12 septembre 2005







L'océan Pacifique est le plus grand océan du monde, il couvre le tiers de notre planète. Tout juste parsemé d'une myriade d'îles plus ou moins minuscules, c'est le moins peuplé et aussi le plus mythique. C'était donc une grande aventure de se lancer dans cette traversée, près de 3000 milles, la plus longue de notre voyage. Un départ émouvant mais sans appréhension, car la plupart des copains qui l'avaient traversé avaient trouvé cette navigation agréable.



Journal de bord


Dimanche 21 août – vent S force 1 à 3, mer peu agitée, ciel gris se découvrant.

Après être passés prendre notre commande de pain, un dernier café chez Agnès et Vincent, on quitte le port en début d'après midi.
Un petit vent et un courant favorable de plus d'1,5 nœuds nous poussent vers l'ouest.
Il fait gris au départ, mais avec la tombée de la nuit le ciel se dégage: nous aurons une voûte bien étoilée, et une lune presque pleine qui nous éclaire pour cette première nuit en mer. On n'avait pas vu ça depuis longtemps.
Par moment, le vent tombe complètement et il faudra faire quelques heures de moteur.
Nous savons que 3 voire 4 semaines seront nécessaires avant d'atteindre la terre la plus proche. Mais maintenant que nous sommes partis, "y'a plus qu'à" !
Sylvain est très actif et ne supporte pas de passer sa journée à ne rien faire. Regarder la mer, rêver ne font pas partie de ses envies. Il a déjà sorti le Monopoly pour jouer avec son frère mais la partie n'a pas duré longtemps car Florian en a déjà marre ! Il se rabat donc sur les Légos.

Lundi 22 aout – vent S à SSW force 1 à 4, mer peu agitée, ciel gris - Parcouru 112 M en 24h

Le temps redevient gris. Le matin on voit de nombreux souffles de baleines au loin et l'une d'elle sonde en montrant sa queue derrière Mateo. Un petit bateau tourne dans le coin, sans doute un bateau de "whale watching" (observation des cétacés) pour touristes.
Le vent est encore irrégulier aujourd'hui et le moteur tourne quelques heures.
De nombreux petits pétrels tempête viennent jouer dans le sillage. On croise une otarie qui a l'air fatigué : que fait-elle à 200 milles des cotes ? Elle a du se faire entraîner par le courant sans doute. Elle nous regarde de ses grands yeux, mais que pouvons nous faire? On ne va pas la prendre à bord !


Mardi 23 aout – vent S à SSE force 3 à 4, mer peu agitée devenant agitée, soleil -Parcouru 114 M

Le vent faible dans la nuit revient le matin, accompagné du soleil. Un ciel alizéen. On peut envoyer le genaker, qui nous tire bien par ce vent léger.
Dans l'après-midi, Florian aperçoit un bateau au loin qui se dirige vers nous. Plus on avance plus il change sa route pour nous suivre. On allume les moteurs pour aller plus vite et pendant 10 mn il nous suit, mais comme il n'arrive pas à nous rattraper, il abandonne tout à coup la poursuite. C'est un vieux bateau de pêche, sans pavillon ni aucune marques. Bizarre, on n'a pourtant pas entendu parler de la présence de pirates dans le coin.

Mercredi 24 aout – vent SE force 2 à 4, mer peu agitée, soleil - Parcouru 126 M

Le vent est toujours irrégulier en force mais il est passé sud-est et on est maintenant grand largue, la meilleure allure. Nous manœuvrons plusieurs fois le genaker dès que le vent retombe. Petite frayeur: un tuyau sous l'évier se détache, et c'est une petite inondation d'eau douce: le constructeur (nous) avait oublié de mettre un collier à cet endroit !
Séance artistique aujourd'hui: Joëlle et Florian font de beaux dessins au crayon d'animaux des Galápagos: une otarie, un fou de Bassan…


Jeudi 25 août – vent SE force 3 à 4, mer peu agitée à agitée, soleil - Parcouru 125 M

La nuit suivante est tranquille, et au matin quelques gouttes de pluie nous rafraîchissent. Puis le soleil revient, et on peut renvoyer le genaker, que nous rentrons la nuit pour dormir plus tranquille.
Depuis notre départ, nous communiquons tous les 2 ou 3 jours par mail via le téléphone Iridium avec nos copains de Florix, partis pour les Gambier un jour avant nous.
Un petit message d'eux nous dit qu'ils ont du ciel gris avec une mer agitée et plus de 20 nœuds de vent plus au sud. A une centaine de milles près, les conditions sont très différentes. Par contre ils avancent plus vite que nous, mais nous apprécions aussi de lézarder au soleil, cela ne nous était pas arrivé depuis longtemps.
C'est toujours intéressant de faire une traversée en ayant des contacts et parfois aussi, ça remonte le moral quand le temps n'est pas au beau fixe.

Vendredi 26 août – vent ESE force 3 à 4, mer peu agitée, soleil - Parcouru 140 M en 24h

Nous recevons un mail des parents de Dominique, qui préparent leur fête des 50 ans de mariage, a laquelle il ont invité famille et amis, près de 70 personnes, mais nous ne pourrons pas y assister en chair et en os malheureusement.
Nous mettons à l'eau une nouvelle ligne de pêche préparée a Isabela, mais il faut la remonter quelques heures plus tard car elle attire plus les fous de Bassan que les poissons !
On essaie aussi de faire faire un peu de travail scolaire aux enfants: une petite matière par jour pour préparer la rentrée, mais ce n'est pas évident après ces semaines de vacances.
On a remonté la ligne car il y avait quelque chose au bout: en fait il ne restait que 2 tentacules, restes d'un calamar qui devait faire 70 cm de long !


Samedi 27 août – vent ESE force 4 à 5, mer agitée, soleil - Parcouru 143 M

Ce matin, nous appelons les parents par téléphone satellite, pendant le repas de leurs Noces d'Or. On est triste de ne pas y participer, mais grâce aux moyens modernes on peut se sentir un petit peu à leurs cotés. Quel progrès et quel changement depuis notre premier voyage: on envoie et on reçoit des mails presque tous les jours en pleine mer, on se fait envoyer des petits fichiers météo et un point météo régulièrement. Rien à voir avec l'isolement de nos navigations antérieures, où il fallait attendre de mettre pied à terre pour retrouver le contact.
Pour marquer le coup, nous cuisinons un gâteau à l'orange recouvert d'une meringue. Délicieux !
Aujourd'hui, le ciel est totalement bleu et le soleil tape fort. Nous commençons à ressentir un changement dans les températures, plus besoin de sweat et de pantalon au lever du jour.
Sylvain vient de mettre la musique à fond sur l'air des Beatles. Florian lit à l'ordinateur les deux récits fraîchement finis des Galápagos et de l'Equateur. Dominique s'affaire (encore!) en cuisine. Au menu ce soir : Timbale de thon aux flocons d'avoine

Dimanche 28 août – vent SE force 4 à 5, mer agitée, - Parcouru 158 M

Voilà 7 jours que nous naviguons. Le chiffre 1999 vient de s'afficher sur le GPS. Nous venons de franchir la barre symbolique de 2000 milles nautiques restant à faire. Nous fêterons ça autour d'un apéro ce soir ! Nous avons mis une semaine pour parcourir 900 milles. C'est une bonne moyenne (environ 6 nœuds de vitesse). A cette allure, nous mettrons 3 semaines. Nous avons aussi fait le record de la meilleure journée, près de 160 M en 24h.
Nous retardons nos montres d'une heure. En allant ainsi vers l'ouest, nous prenons environ 8 mn d'avance chaque jour et le jour se lève de plus en plus tard. Nous sommes maintenant à TU-8, soit 10 heures de décalage avec la France.

Lundi 29 août – vent SE force 3 à 5, mer peu agitée devenant agitée, - Parcouru 139 M

La réparation sur la grand-voile que nous avions réalisée avant de partir d'Isabela n'a pas tenue, il faut la refaire. Une petite déchirure s'est faite là où la voile frotte sur le bout de la barre de flèche tribord, malgré les protections de mousses mises en place par Florian. On descend la voile au 3eme ris pour poser quelques morceaux de toile autocollante, réparation provisoire avant de trouver une voilerie dont le travail sera plus professionnel et plus solide. Heureusement la mer est peu agitée et ce n'est pas trop dur de travailler sur le roof.

Mardi 30 août – vent SE à ESE 4 à 5, rafales sous grains, mer agitée - Parcouru 132 M

La dernière nuit fut courte. Nous avons affalé la grand-voile sous un grain car des rafales de vent faisaient monter le loch à plus de 10 nœuds. Ce matin, au réveil, le ciel est gris et ça crachine. Il est 6 h du mat et Sylvain est déjà debout.
Avec les fichiers Grib, on nous annonce une météo moins clémente pouvant durer 4 à 5 jours avec du vent plus fort et des hauteurs de vagues de 3 mètres. Notre routeur, Daniel, nous a également confirmé la même chose, de sources différentes. Nous nous préparons.
Après plusieurs manœuvres de prises de ris de grand-voile dans la journée, nous continuons la route sous foc seul, c'est moins fatiguant et plus confortable aussi, et le bateau avance bien quand même.


Mercredi 31 août – vent E à SE 5, mer agitée à forte, ciel couvert - Parcouru 129 M

Dominique a attrapé une otite. Les variations de température entre le jour et la nuit sont importantes. Il nous reste un peu d'antibiotique mais il sera nécessaire d'en racheter en Polynésie.
Joëlle a fabriqué son premier pain ce matin. Notre stock de boules et pains de mie acheté aux Galápagos arrivait à sa fin, mais il a bien tenu le coup: à peine quelques traces de moisissures commençaient à apparaître. Quant aux bananes, les 58 restantes sont toutes mûres. Nous cherchons toutes les recettes pour les utiliser. Nous ferons un pain de bananes, un gâteau à la banane, puis plusieurs pots de compote de bananes, très appréciés par les mousses (voir rubrique "Recettes").

Jeudi 1er septembre – vent SE 5, mer agitée à forte, ciel couvert – Parcouru 133 M

La journée est grise, et nous avançons toujours sous foc seul.
On passe aujourd'hui la mi-parcours, un genre de seuil psychologique car on a l'impression de redescendre l'autre versant de la montagne! Nouvel apéro bien sur…
Depuis des jours, nous essayons de pêcher mais hélas, pas le moindre poisson au bout du fil.
Nous avons perdu la ligne complète, sectionnée par on ne sait quoi !
Nous n'espérions pas nous nourrir uniquement avec le poisson, heureusement. Nous avons donc commencé à taper dans le stock de conserves … et les poubelles se remplissent plus vite !

Vendredi 2 septembre – vent SE 4 à 5, mer agitée, ciel se dégageant le matin – Parcouru 121 M

Le vent se calme un peu aujourd'hui, mais il reste une houle croisée, venant du sud et de l'est, qui crée de temps en temps une vague pyramidale qui vient claquer sous la nacelle. Cette houle nous secoue plus que souhaitable, c'est en tout cas moins agréable qu'une houle régulière. On renvoie la grand-voile.
Notre bouteille de gaz est vide, il faut aller changer le branchement, au fond du coffre au pied de mat. Heureusement que nous avions réussi à la faire remplir a Isabela.


Samedi 3 septembre – vent SE 4, mer peu agitée à agitée, soleil – Parcouru 126 M

Très belle journée ensoleillée, le vent se calme un peu plus, la mer aussi et nous larguons un ris supplémentaire. On retrouve des conditions de navigations très agréables. On se met à la cuisine, pain et compote de bananes.

Dimanche 4 septembre – vent SE 4 à 5, mer peu agitée à agitée, soleil – Parcouru 146 M

En faisant la vaisselle, Joëlle dit tout à coup: "ça fera drôle quand on verra un bateau". On lève machinalement la tête, et à travers la fenêtre, que voyons nous ?... un gros chalutier à quelques centaines de mètres de nous! En plein océan, à 1500 kms de toute cote, cette coïncidence a de quoi surprendre, non ? Le coin est fréquenté par des thoniers japonais et coréens, qui pêchent avec de longues lignes de plusieurs kilomètres: il faut quand même être vigilant, même si on a l'impression d'être seul sur cet étendue.

Lundi 5 septembre – vent SE 4 à 5, mer agitée, soleil – Parcouru 144 M

Beaucoup de choses à fêter aujourd'hui: d'abord c'est l'anniversaire de Joëlle, ensuite cela fait exactement un an que l'on a quitté Arzal et la France, et puis il ne reste plus que 1000 milles à parcourir !
Cuisine améliorée aujourd'hui, une tarte aux bananes et à l'orange, une belle table, une bouteille de vin (un Morgon). Comme dit Florian, c'est festin sur Mateo ! Les enfants s'affairent à la décoration de la table et tout le monde s'habille pour l'occasion.
Les enfants sont dispensés de leur heure journalière de révisions et de préparation à la rentrée.


Mardi 6 septembre – vent ESE 4 à 5, mer agitée, soleil – Parcouru 148 M

Disparue depuis plusieurs jours, la lune fait son retour cette nuit et nous montre son premier quartier, un tout petit croissant horizontal, une position qu'on ne lui connaît pas sous nos latitudes. Présente en début de nuit, elle nous éclairera de plus en plus et de plus en plus longtemps jusqu'à l'arrivée.
Ce matin nous faisons un mail à l'Inspecteur d'Académie de Nantes, car il y a des petits soucis pour la réinscription des enfants au Cned. Même au bout du monde et en plein océan, on n'est pas à l'abri des tracasseries administratives !

Mercredi 7 septembre – vent E 4 puis 3, mer peu agitée, soleil – Parcouru 133 M

Un petit peu de pluie ce matin, ce qui rince le bateau salé par les embruns. Le vent a faibli et est passé Est, presque dans l'axe de notre route. On met les voiles en ciseaux, ce qui est un peu mieux, car cette allure de vent arrière n'est pas très favorable pour un catamaran.
Pendant la matinée, le soleil, qui est derrière nous, donne en plein sur les panneaux solaires, on en profite alors pour travailler sur l'ordinateur: mails, préparation des mises à jour du site…

Jeudi 8 septembre – vent E 3, mer peu agitée, soleil – Parcouru 117 M

Belle journée, cuisine: pizza et essai de chaussons à la compote de bananes, pas concluant car la pâte était trop salée. Apéro ce soir, car il ne reste que 500 milles.
A la tombée de la nuit, une des premières constellations que l'on aperçoit est la Croix du Sud, inclinée sur l'horizon. Elle disparaît après quelques heures. Devant nous vers l'ouest, Plutôt de la constellation du Serpent et Antarès du Scorpion sont les plus brillantes. Puis en milieu de nuit, Orion apparaît derrière nous et monte doucement. Vers le nord, Cassiopée a la tête en bas dans cet hémisphère.
Les peuples qui ont colonisé les îles du Pacifique, Mélanésiens et Polynésiens, utilisaient beaucoup les étoiles pour se repérer. Ils suivaient des "chemins d'étoiles", qui leur servaient de cartes, inexistantes à l'époque. A notre époque du Gps et des cartes électroniques, on ne fait plus de point d'étoiles !


Vendredi 9 septembre – vent ESE 3 à 4, mer peu agitée, grains et soleil – Parcouru 136 M

Dans la nuit nous avons croisé 2 cargos, les premiers (et les seuls) de la traversée.
Pendant quelques heures le vent est tombé complètement sous un passage nuageux, et nous avons du faire un peu de moteur.
Nouvelle journée de fête, aujourd'hui ce sont les 10 ans de Sylvain. Une troisième fête en 2 semaines, on ne s'ennuie pas à bord de Mateo !
Souffler ses 10 bougies en plein milieu du Pacifique, ce n'est pas courant, peu d'enfants peuvent en dire autant. Sur les bateaux qui naviguent sur cet océan, on trouve peu de moussaillons, la plupart sont restés en Atlantique et rentrés au bout d'un an.
Sylvain ouvre ses petits paquets, et Florian lui fait cadeau de son ancienne planche de body-board.
En rangeant des affaires de musique, Joëlle pousse un cri en mettant la main sur un gros cafard. Grand nettoyage, il a l'air solitaire heureusement.

Samedi 10 septembre – vent E 3, mer peu agitée, grains et soleil – Parcouru 123 M

Un grain dans la nuit nous fait empanner involontairement. Un gros bruit mais rien de grave.
Aujourd'hui quelques oiseaux sont de retour, un fou, un pétrel, ça veut dire que la terre approche. Nous nous réjouissons déjà à l'idée de lire les messages des copains sur notre site.
Sylvain, lui, pense à l'avance à l'apéro d'enfer qu'il nous préparera mais aussi à la crème de marrons que nous dégusterons à notre arrivée !
Une nouvelle fois la ligne de pêche est coupée quelques centimètres après la tresse nylon. Quel animal peut bien faire ça ?
Quelques anatifes ont commencé à coloniser la coque, heureusement que nous avions fait un grand nettoyage avant de quitter l'Equateur.
Le début de nuit est superbe, Mateo glisse sans heurts sous un beau clair de lune, laissant un double sillage fluorescent.


Dimanche 11 septembre – vent E 3 à 4, mer peu agitée à agitée, soleil – Parcouru 135 M

Cette nuit, il faut se relever réduire la grand-voile, le bateau est monté à 11 nœuds sous un passage nuageux.
Retour d'une grande houle qui monte parfois à plus de 2 mètres.
Le bateau avance bien, il sent l'arrivée et nous aussi. Tout le monde est content de sentir la terre qui se rapproche mais la traversée aurait pu durer un peu plus car elle ne nous a pas paru longue, beaucoup moins en tout cas que celle de l'Atlantique ni même celle entre Panama et Equateur, qui n'avait pourtant durée que 10 jours.
Les produits frais que nous avons achetés à Isabela avant le départ étaient vraiment de bonne qualité et on est étonné de leur conservation. Les pains ont tenu une dizaine de jours sans problème et nous avons eu très peu de pertes sur les fruits et légumes. Il nous reste d'ailleurs un petit stock de pommes de terre, de carottes, d'oranges, de pamplemousses, en parfait état à l'arrivée.

Lundi 12 septembre – vent E 3 à 4, mer peu agitée à agitée, soleil

Dans la pénombre du jour à peine levé, nous essayons de voir un rocher situé sur notre route, mais nous ne voyons rien. Puis, au lever du jour, une montagne apparaît sur l'horizon, surmontée par un petit capuchon de nuages. C'est Fatu Hiva, la plus au sud des îles Marquises dont nous ne sommes plus qu'à 14 milles.
A la radio, les premiers airs polynésiens et les informations en français nous mettent dans l'ambiance.
Le vent et la mer se renforcent lorsque nous passons la pointe nord de l'île, puis tout s'apaise. La baie des Vierges apparaît, superbe décor de pitons rocheux, de nature exubérante, avec au fond une plage de galets noirs et un petit village dans les cocotiers.
Un seul autre bateau est au mouillage, un catamaran comme nous, "Ia Orana" dont nous avons déjà entendu parler, d'une part sur Internet avant de quitter la France, et par l eur paraphe sur le livre d'or de Panamarina.
Le mouillage est un peu délicat et Alain vient nous aider. Il faudra mettre 2 ancres empennelées, 30m de chaîne et 40m de cordage pour être sûr de tenir sous les rafales dans ces fonds d'une quinzaine de mètres.
Après ces 22 jours de traversée, notre première activité sera de prendre un solide petit déjeuner "terrien", puis une petite sieste avant de débarquer faire la connaissance des lieux.



              

    

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